Les travaux du 1er forum national de « la démocratie participative et la concertation publique: cas du Bureau du citoyen », se sont ouverts, mercredi à Tétouan, en présence de personnalités politiques, d’élus et d’acteurs de la société civile.
Ce forum organisé du 7 au 9 décembre courant par l’Observatoire régional de la gouvernance territoriale, la Fondation Initiatives pour le développement et la Fondation allemande Konrad Adenauer, en partenariat avec le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la réforme administrative, la direction générale des collectivités territoriales du ministère de l’Intérieur et l’Association marocaine des présidents des conseils communaux, vise à renforcer les capacités des élus et fonctionnaires des collectivités territoriales, des acteurs de la société civile et des instances consultatives auprès des conseils des collectivités territoriales, en matière de mise en œuvre des principes et mécanismes de démocratie participative dans la gestion des affaires publiques territoriales. Il a également pour objectif de développer la performance des acteurs de la société civile et à les encourager à s’intéresser davantage aux questions territoriales, ainsi qu’à mener des campagnes de sensibilisation pour inciter les citoyens à exprimer leurs aspirations et attentes, à travers des mécanismes de dialogue et de consultation publics.
Au programme de cette rencontre de trois jours figurent des ateliers interactifs autour des expériences marocaine et allemande en matière d’activation des principes de gouvernance territoriale et de mise en œuvre des mécanismes de démocratie participative dans les collectivités territoriales, qui seront animés par des experts allemands.
Cet événement sera également marqué par le lancement du Bureau du citoyen numérique, en tant que nouveau mécanisme d’interaction entre les citoyens et les collectivités territoriales, afin de contribuer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des plans, programmes et des projets lancés.
Il sera aussi ponctué par un atelier interactif entre les acteurs médiatiques, en vue d’échanger sur les rôles des médias dans le suivi et l’évaluation des politiques publiques territoriales.
Intervenant à l’ouverture des travaux, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative, Ghita Mezzour, a indiqué que les moyens technologiques et les outils de numérisation constituent l’un des leviers de la réforme et l’un des principaux piliers des politiques publiques, puisqu’ils permettent de répondre aux besoins économiques et aux aspirations sociales croissantes.
La ministre estime que la transformation numérique n’est plus seulement une simple utilisation des technologies et des applications, mais elle est devenue un facteur important dans la construction d’une nouvelle relation entre l’État et la société, visant à développer les services publics et à améliorer leur qualité, vu qu’ils constituent un élément central pour restaurer la confiance entre les acteurs publics et les citoyens.
Pour le président de l’Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), Bouchta El Moumni, le forum s’inscrit dans le cadre de la transformation que connaissent les collectivités territoriales, à travers le rôle pionnier qu’elles jouent dans l’élaboration de leurs programmes de développement ou plans d’action, à travers une approche participative.
M. El Moumni estime que ces mécanismes participatifs permettront aux collectivités territoriales d’atteindre un ensemble d’objectifs de développement, et de consacrer une action collective régie par des mécanismes de gestion modernes et marquée par un travail participatif.
Il a affirmé que les conventions signées entre l’UAE et certaines collectivités de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’inscrivent dans le cadre de la conviction que l’ouverture aux collectivités territoriales est devenue une nécessité et que l’action participative permettra d’atteindre plusieurs objectifs de développement auxquels le Maroc aspire, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Selon l’Observatoire régional de la gouvernance territoriale, ce forum est l’occasion d’échanger les expériences et les bonnes pratiques entre des associations de la société civile, des experts et des universitaires spécialisés dans la gouvernance territoriale et les mécanismes de démocratie participative, en plus d’examiner les moyens d’améliorer l’action des collectivités territoriales en matière d’activation des mécanismes de démocratie participative, stipulés dans les lois réglementaires des collectivités territoriales.