Résumé :
Quatrième édition de cette indispensable synthèse sur le Maroc contemporain, mise à jour notamment en fonctionnement des développements des printemps arabes de 2011, qui ont placé la Monarchie au pied du mur : réformer à chaud pour sauver l’essentiel…
Le 2 mars 1956, le Maroc recouvre son indépendance, après quarante-quatre années de protectorat. De 1956 à 1961, Mohammed V restaure la puissance de son trône, rendant possible le règne de son fils Hassan II (1961-1999) qui consolide l’intégrité territoriale du pays.
En 1965, Ben Barka paie de sa vie son opposition au régime, mais l’instabilité persiste et culmine lors des coups d’État de 1971 et 1972. Hassan II reconstruit alors un pouvoir ébranlé par le consensus autour de la récupération du Sahara, mais au prix des « années de plomb ». Après 1991, le Maroc s’engage dans un processus d’ouverture à petits pas qui conduit à l’alternance de 1998.
L’avènement de Mohammed VI en 1999 précipite une transition aux exigences contradictoires : dissocier monarchie et « années de plomb », incorporer les islamistes au champ politique sans partage du pouvoir, améliorer la gouvernance tout en contenant la menace terroriste, restaurer la confiance des Marocains face à un paysage politique en miettes, capter les investissements sans aggraver la dépendance du pays…Un chantier toujours en cours en 2010.
Petit extrait du livre : En quatre grandes parties, nous allons présenter la construction et le difficile avènement du Maroc d’aujourd’hui. Il s’agit d’abord de décrire la lutte pour le leadership, qui oppose de longue date le parti de l’Istiqlâl et le Palais, débouchant en 1961 sur la victoire du Palais. Une deuxième partie sera consacrée au premier règne de Hassan II, qui voit le Palais affronter une succession d’épreuves qui le font vaciller (1961-1975). Puis la Marche Verte de 1975 fait basculer le règne de Hassan II dans l’union sacrée, qui prépare pendant vingt-trois années l’alternance politique de 1998…La succession est alors assurée. Elle s’engage le 23 juillet 1999 par l’arrivée sur le trône alaouite de Mohammed VI, inaugurant dix années de reconstruction politique et économique d’un pays si longtemps livré aux seuls impératifs sécuritaires.
Bonne Lecture !