Selon l’Office de justification de la diffusion (OJD), les ventes de la presse quotidienne en kiosque auraient baissé d’environ 15% depuis 2013. Par contre, la presse électronique connaît une hausse de 39%. Ce changement entraîne des bouleversem
A ce propos, l’ancien chef de l’AFP Agence France Presse ( AFP), estime qu’ “on est dans une phase de reconversion, et c’est plus qu’une simple mutation, car cette de
ière est beaucoup plus brutale que toutes celles qui l’ont précédée,… “, dira-t-il.
Malgré cela, il faut savoir qu’une information en ligne (online) rapporte généralement à l’éditeur 10 fois moins qu’une information écrite , autrement dit, malgré la présence d’autres moyens de lecture, l’information fou
ie par la presse écrite demeure la plus fiable.
Paradoxalement, l’inte
et a entraîné principalement une dématérialisation du papier, ce qui a marqué un changement fondamental inattendu ; peut-être parce qu’il s’agit là simplement d’un nouveau support qui a modifié profondément la chaîne de l’information, reléguant le papier au bout de ladite chaîne.
Dans ce cas, la meilleure solution ne serait-elle pas de mettre sur le papier ce qu’on ne peut pas trouver sur d’autres supports. Parallèlement, tout jou
aliste devrait avoir son propre blog qu’il doit alimenter à titre permanent.
En fait, tout en acceptant le changement, sachant que toute révolution n’est pas forcément négative, la presse écrite pourrait se sortir de cette crise. Pour y aboutir, il s’agirait de modeler les compétences du jou
aliste, ce qui devient plus nécessaire qu’autrefois, en se basant sur les fondements du jou
alisme : recopier ses sources, vérifier et trier l’information, savoir hiérarchiser,…. Ajoutons à cela que le jou
aliste est de plus en plus contraint d’être agile.
En guise de conclusion, nous dirons que ce qui a en fait changé, c’est le contenant et non pas le contenu, et l’une des raisons des difficultés de la mutation consiste en l’institutionnalisation des médias qui s’oppose à toute évolution. Après tout, on ne peut nier que les enjeux sont nombreux et s’accroissent de plus en plus, devant une mondialisation en démarche perpétuelle. Il serait donc temps de revoir les choses avant que cette phase de mutation ne se transforme en un état conjoncturel.
Yasmine El KHAMLICHI