Comme toutes les associations culturelles et sportives, la section locale de l’Association Marocaine de la Presse Sportive avait déposé un dossier détaillé de ses activités à la mairie de Tanger pour bénéficier d’une subvention ,il y a deux années. Si dans les autres villes du royaume, les clubs des journalistes étaient récompensés pour leurs frais d’organisation d’une multitude d’activités avec une aide financière importante ,celui de Tanger est dans l’oubli total en dépit de son riche tableau (accueil des représentants des médias marocains et étrangers, stages de formation continue des reporters et des photographes, séminaires pour la presse électronique, points de presse des présidents et des entraineurs de l’IRT et du MAT, achats des prix des meilleurs sportifs tangérois….). Après l’examen des dossiers des associations déposés, le Conseil Municipal présidé par Abdellaoui entouré de ses proches collaborateurs du PJD avait décidé d’octroyer au service de l’information une modeste subvention de 20.000 dh. « Mieux que rien » disaient les collègues. A l’issue d’une réunion de travail, tenue au siège, le bureau régional de l’AMPS devait accepter le don pour ne pas ternir les liens de relations et d’amitié qui le liait à la mairie. Sur la liste des bénéficiaires des subventions, figurait bel et bien le nom de notre délégation, la seule dans la Région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima. Plusieurs jours et mois se sont écoulés jusqu’à l’expiration de deux années et aucun sou n’a été versé à la banque. Des va-et-vient des journalistes étaient multipliés et aucune réponse convaincante n’était donnée .Silence total des élus de la mairie .Par-ci, par-là l’argent public a « coulé » et en fin de compte la subvention a disparu mystérieusement. Que dire de cette « déconfiture » qui donne beaucoup à réfléchir. Que penser de cette attitude qui encourage ou décourage le travail associatif du sport et de la culture. Maintenant, après le dernier fiasco du PJD dans les élections législatives ,le parti de Abdellaoui et de ses membres viennent de claquer la porte obligatoirement envoyant la modeste subvention de 20.000 dh aux calendres grecques. L’ancien président de la commission de la culture et des sports est parti. Son successeur, qui vient d’un autre parti ,celui des Indépendants, n’est autre que l’homme du basket tangérois et ami des journalistes Abdelouahid Boulaich. Sans le déranger, sans le mettre sous pression, la délégation régionale de l’AMPS ne passera pas sous silence cette louche affaire et demandera au nouveau maire de revoir la comptabilité de la mairie. A vrai dire, une question ne cesse de se poser :qui est responsable de cette négligence ou oubli ? Encore une fois, le problème de la gestion de l’ancienne mairie est sur la table.