Le Roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais Marchan à Tanger, l’acte de présentation du projet de création de la ville nouvelle « [color=#993300]Cité Mohammed VI Tanger Tech[/color] » et la cérémonie de signature d’un protocole d’accord y afférent.
Ce projet, porté par la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le groupe chinois Haite et la BMCE Bank, consiste à construire un pôle économique capable de générer 100.000 emplois, dont un minimum de [color=#993300]90.000 emplois [/color]bénéficieront aux habitants de la région.
Ce projet qui a une vocation à la fois industrielle et résidentielle, implique l’installation de 200 compagnies chinoises opérant dans la fabrication automobile, l’industrie aéronautique, les pièces de rechange d’aviation, l’information électronique, les textiles, la fabrication de machines, entre autres industries.
Après 10 ans, l’investissement total des entreprises dans la zone atteindra [color=#993300]10 milliards de dollars[/color].
Cette cité constituera un hub économique de premier plan vers les pays africains.
Le Souverain a reçu, à l’occasion, M. Li Biao, Président du groupe chinois Haite, qui a affirmé que « le choix de Tanger pour accueillir ce projet ne doit rien au hasard ; il est dû à la position géographique centrale de Tanger, à la croisée des continents, à seulement 15 kilomètres de l’Europe et avec une infrastructure notoire, à savoir le port Tanger Med et les installations associées ».
Pour sa part, le président de BMCE-Bank Of Africa, Othman Benjelloun, estime que « ce projet contribuera à la renaissance de la Route de la soie, si chère à nos partenaires et amis chinois. Cette route passera désormais par Tanger et, à partir de cette terre bénie, vers le reste du continent africain, l’Europe et l’Amérique », dira-t-il.![/color][/size][/justify][/b]
[justify][size=12][color=#000066] La Cité Mohammed VI Tanger Tech, située entre Tanger et Tanger Med, sera développée sur 2.000 hectares. Selon le plan préliminaire, la construction sera étendue sur une période de [color=#ff0000]10 ans[/color] visant à créer une nouvelle ville intelligente inte
ationale, intégrant l’écologie, l’habitabilité, l’industrie, la vitalité et l’innovation, avec un investissement total établi à 10 milliards de dollars.
Construite sur 2.000 ha, la Cité sera réalisée en 3 phases, avec des superficies respectives de 500 ha, 500 ha et 1.000 ha pour chaque phase.
Les premiers 500 hectares seront dédiés principalement à l’industrie. Ils seront supplémentés par une zone de service intégré et un espace de résidence intelligente. Les voies vertes diviseront la superficie en 10 secteurs d’activités : l’aéronautique, domaine de prédilection de Haite ; il est prévu de créer un centre de formation pour les métiers de l’aéronautique ; l’automobile ; l’E-commerc ; les télécommunications (création d’un site de production pour les hardwares) ; les énergies renouvelables (production d’équipements et la prestation de service dans l’énergie hydroélectrique, thermique, éolienne, solaire, organique ainsi que des unités de systèmes électriques) le transport (développement des infrastructures ferroviaires et routières) ; l’électroménager et quincaillerie ( produits fabriqués destinés à l’exportation) ; la pharmaceutique ; les matériaux de construction (acier, ciment, verre) et l’agroalimentaire.
La production visera essentiellement le marché extérieur.
Le parc industriel coûtera, au départ, 1 milliard de dollars à Haite qui effectuera cet investissement.
Par la suite, environ 200 investisseurs seront drainés de Chine, mais également du Maroc, d’Europe ou d’ailleurs. Le montant total escompté de ces investissements est de 1 milliard de dollars par an, soit 10 milliards de dollars sur dix ans. Sur un horizon de dix ans, 5 milliards de dollars d’exportations annuelles devraient être réalisés. Cette cité, qui avait fait l’objet d’un mémorandum d’entente pour la création d’un parc industriel et résidentiel, signé par le Royaume et le groupe chinois Haite, lors de la visite royale en Chine, constituera un hub économique de premier plan vers les pays africains et consolidera la vision royale pour une coopération sud-sud mutuellement bénéfique.
Lundi, le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de signature du protocole d’accord relatif à la création de cette nouvelle ville économiquement intégrée à Tanger. Ce document a été signé par Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, Moulay Hafid Elalamy ; Li Biao ; Othmane Benjelloun ; Mohamed Yacoubi, wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima par délégation du ministère de l’Economie et des Finances, et Ilyas Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Cette cérémonie qui s’est déroulée en présence du Chef du gouveement, de conseillers du Souverain, de membres du gouveement, d’une importante délégation chinoise, et de plusieurs hautes personnalités, a été marquée par la projection d’un film institutionnel sur les différentes étapes de réalisation de la Cité Mohammed VI Tanger Tech, ainsi que la présentation d’une maquette de ce projet avant-gardiste.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a présenté devant le Souverain les grandes lignes de ce projet phare. Il a précisé que la République populaire de Chine a développé un savoir-faire incontestable en matière de villes industrielles et de Smarts Cities, soulignant que ces villes intègrent de façon harmonieuse les zones industrielles, commerciales, résidentielles, de services publics et de loisirs, les dotant des technologies les plus évoluées et les plus adaptées aux exigences de la vie mode
De son côté, le président du groupe Haite, Li Biao a affirmé que « parmi les destinations qui s’ouvrent aux opérateurs chinois, le Royaume du Maroc occupe une position de premier plan, compte tenu de la solidité de ses multiples atouts dont une stabilité politique et sociale, et une économie ouverte sur le monde et déjà bien intégrée dans les chaînes de valeur inte
ationales, consolidée par l’installation de leaders industriels mondiaux, dans des secteurs exigeant qualité et compétitivité, ce qui fait du royaume un environnement d’investissement idéal pour les investisseurs chinois ».
Pour M. Li Biao, le choix de Tanger pour accueillir ce projet ne doit rien au hasard. « Ce choix est dû à la position géographique centrale de Tanger, à la croisée des continents, à seulement 15 kilomètres de l’Europe et avec une infrastructure notoire, à savoir le port Tanger Med et les installations associées », dira-t-il.
Le tissu économique chinois est ainsi conscient de l’intérêt à être présent au Maroc qui dispose d’accords de libre-échange commercial avec l’Union européenne, les Etats-Unis et est bien engagé dans le développement de ses relations avec les pays du continent africain.
Le président de BMCE-Bank Of Africa, M. Othman Benjelloun a, quant à lui, affirmé que ce projet contribuera à »la renaissance de la route de la soie, si chère à nos partenaires et amis chinois. Cette route passera désormais par Tanger et, à partir de cette terre bénie, vers le reste du continent africain, l’Europe et l’Amérique ».
« Nous sommes fiers d’être partie prenante à cette grande initiative qui devrait attirer aux portes de l’Europe, sur un site mitoyen du plus grand port de transbordement d’Afrique -Tanger Med- plus de deux cents entreprises chinoises et, ainsi créer, plusieurs dizaines de milliers d’emplois », a dit M. Benjelloun.
Si ce concept est une marque de fabrique des Chinois qui n’en sont pas à leur première expérience dans le continent, puisque des parcs d’inspiration identique qui sont des modèles de réussite créés en Egypte, au Nigéria (deux parcs), à l’Île Maurice, en Zambie, en Ethopie, il n’en demeure pas moins que le Maroc a imposé plusieurs garde-fous pour réduire le risque d’échec. D’habitude, les investisseurs chinois ont tendance à recruter des Chinois, là où ils s’installent. Le projet tangérois fera l’exception puisque 90% des effectifs seront des travailleurs issus de la région. Le projet promet la création d’environ 100.000 emplois pour une population environnante de 300.000 habitants.
Autre condition: garder la composante immobilière, mais privilégier l’industrie. Le Maroc a obtenu un engagement dans ce sens de la part de l’investisseur Haite.
Pour crédibiliser davantage son projet, Haite a envoyé de nombreux signaux: 40 entreprises provinciales chinoises sont venues en novembre deier. En s’implantant au Maroc, elles s’inteationalisent pour la première fois.