1.600 migrants répartis en quatre groupes ont tenté, mardi matin, de franchir les grilles de protection pour entrer dans l’enclave occupée de Sebta. Ils ont finalement du renoncer face au dispositif policier marocain et espagnol.
Le 16.02.2015 à 10:53
Un peu plus tard, un quatrième groupe, d’environ 400 migrants, a essayé de passer en force par le poste-frontière, mais ils ils ont dû renoncer face aux forces de sécurité marocaines et à la Garde civile espagnole.
Rappelons que le 6 février de
ier, 14 migrants venus subsahariens étaient morts noyés en tentant d’entrer à Ceuta lors d’un assaut massif mené par plusieurs centaines de personnes.
La riposte de la Garde civile ce jour-là a soulevé une vive polémique en Espagne, des récits de migrants témoins de la scène, relayés par les médias et des défenseurs des droits de l’Homme, ayant affirmé que les forces de l’ordre avaient fait usage de balles en caoutchouc contre les clandestins. Depuis, la Garde civile a reçu pour consigne de ne plus utiliser de balles en caoutchouc pour repousser les assauts de migrants, à Sebta et Mellilia.
Et depuis, les deux villes subissent un très fort regain de pression migratoire.
Rappelé à l’ordre par l’Union européenne pour l’attitude de ses forces de l’ordre à la frontière, le gouve
ement espagnol s’est défendu en affirmant recevoir une aide insuffisante de ses partenaires. Le ministre de l’Intérieur, Jorge Fe
andez Diaz, lors d’une rencontre lundi à Bruxelles avec la commissaire européenne à l’Intérieur, Cecilia Malmström, s’est dit « contrarié » par ces critiques.
Il a affirmé que l’Espagne avait besoin d’une aide immédiate de 45 millions d’euros pour faire face à la situation d’urgence dans ses deux enclaves, seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe.
« Il ne s’agit pas de faire de l’Union européenne une forteresse », affirmait le 28 février le chef du gouve
ement espagnol, Mariano Rajoy. Mais, ajoutait-il, l’Union européenne a besoin « d’une véritable politique d’immigration, plus efficace et plus solidaire avec les pays qui forment ses frontières ».
On apprend, d’autre part, que sur pression de Madrid, le Maroc aurait renforcé ses contrôles autour de Sebta et Mellilia. Le royaume aurait ainsi pris des mesures très fortes pour renforcer ses contrôles et ratissages dans les zones proches des frontières avec les présides de Sebta et Mellilia. Cette mesure vise à empêcher les migrants de s’approcher des frontières des deux villes occupées qui subissent de plus en plus une forte pression suite aux multiples assauts des immigrants irréguliers en provenance de l’Afrique subsaharienne. Selon le jou
al espagnol « El Pais « , qui a rapporté cette information, le renforcement du dispositif sécuritaire dans les zones avoisinant la frontière de Sebta et Mellilia intervient en réponse à une demande formulée par le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fe
andez Diaz, à son homologue marocain Mohamed Hassad, le 20 février, lors de la réunion tenue à Paris des ministres de l’Intérieur du Maroc, d’Espagne, de France et du Portugal.
Le Maroc a pris cette mesure dans le but d’empêcher des centaines de migrants qui se cachent dans la montagne de Gourougou, près de Nador, de franchir les frontières de Sebta et Mellilia.