Les greffiers, agents judiciaires, avocats et autres du secteur judiciaire persistent à maintenir l’enchaînement des grèves à répétition mettant ainsi le secteur de la Justice marocain dans une calamite totale et un blocage quasi total des services … Des revendications pressantes concernant les conditions de travail et les réformes indispensables dans ce secteur sont révélées par ces mouvements de protestation qui perturbent gravement le bon fonctionnement des tribunaux.
L’action des grèves qui dure depuis plusieurs semaines ne donne pas de signe de trêve pour les jours à venir et aucune vision optimiste n’est dans l’horizon. Ainsi les greffiers, qui ont repris les grèves en ce début de septembre les 2 deux dernières semaines , soit les 3 / 4 et 5 et les 10 / 11 et 12 jours derniers, ne promettent aucun répit si le dialogue ne s’entame pas pour discuter et répondre à leurs revendications. Ils promettent de prolonger leur mouvement avec de nouvelles séries de grèves prévues pour cette 2eme quinzaine du mois en fonction du programme suivant : les 18 et 19 et les 24, 25 et 26 septembre. Avec une forte probabilité de poursuivre jusqu’en octobre, tout dépendra des actions qui pourraient être entreprises et des résultats des discussions en cours. Le syndicat souhaite que toute réforme soit fondée sur des accords antérieurs avec le ministère de la Justice. Les grèves entraînent des conséquences significatives, telles que l’accumulation de dossiers, des reports d’audiences et des retards dans le traitement des affaires, affectant ainsi les citoyens en quête de justice et frustrant avocats et magistrats.
Les négociations entre le gouvernement et les syndicats, notamment le Syndicat démocratique de la justice (SDJ), sont au point mort malgré les efforts pour maintenir le dialogue. Le SDJ, à l’origine de la grève générale, refuse les retenues salariales, affirmant ne pas vouloir créer de tensions. Les grèves successives aggravent la crise et menacent le bon fonctionnement du secteur judiciaire, laissant présager un bras de fer prolongé.
Quant aux grévistes, ils ne baissent pas les bras et jugent leurs actions pures expressions et légitimes revendications face a la surcharge de travail, le manque de ressources humaines et matérielles, ainsi que l’absence de réformes pour moderniser le système judiciaire. Ils demandent également une revalorisation des salaires et une amélioration des conditions de travail. Cependant, ces doléances semblent être ignorées par les autorités, ce qui freine toute avancée significative.
Le secteur de la justice au Maroc est arrivé à un tournant très critique, nécessitant des réformes urgentes pour moderniser le système et améliorer les conditions de travail. Le conflit entre le gouvernement et les syndicats souligne l’importance de réformes structurelles pour protéger les droits des travailleurs et assurer un accès équitable à la justice. La situation actuelle, marquée par des grèves touchant tous les professionnels du secteur, laisse présager que la patience sera encore nécessaire avant une résolution.
C’est suite à l’impact très très significatif des revendications des greffiers sur l’ensemble des professions judiciaires que les greffiers dénoncent les surcharges de travail qu’ils subissent et réclament une amélioration de leurs conditions. Les agents judiciaires ont du mal à faire fonctionner les tribunaux, ce qui impacte aussi les magistrats sur les décisions de leurs audiences, les poussant à les reporter, aggravant ainsi la situation par l’accumulation des dossiers. Les avocats, eux, laissent désirer la situation dans laquelle ils se trouvent, bien qu’en conflit avec le département de la Justice, eux aussi subissent les désagréments des impacts des grèves par les retards dans leurs affaires, affectant leurs clients très révoltés. Et malgré que les magistrats ne participent pas toujours aux grèves, ils ressentent les conséquences des mouvements sociaux sur le traitement des dossiers et l’exécution de leurs missions. Tout est enchaîné .
Mouna.N