Sahara Marocain Le Conseil de sécurité vote ce samedi
[color=#999999][size=09]Le 06-05-2016 à 17:52:38 [/size][/color]
[color=#ff0000][b]Spéculations en série[/b][/color]
[justify][size=12][color=#000066] Un projet de résolution sur le Sahara présenté par les États-Unis au conseil de sécurité, le 27 avril, demande à ce que la Minurso retrouve pleinement sa capacité d'intervention et donne quatre mois au Secrétaire général de l'ONU pour négocier avec les Marocains afin de réaliser cet objectif. Une réunion tenue à huis clos a fait salle comble, de nombreux représentants des pays européens, arabes et africains ont assisté au briefing de l'ancien président mozambicain, durant lequel il a plaidé avec ferveur pour la décolonisation du Sahara Occidental.
Dans les coulisses du palais des Nations Unies à New-York, on parle déjà des grandes lignes de la première esquisse du projet de résolution élaborée par la mission diplomatique américaine auprès de l'ONU, à la veille de son adoption par le Conseil de Sécurité.
Le vote de la résolution initialement prévu jeudi, a été repoussé à vendredi puis à samedi, sur le planning officiel du Conseil de sécurité.
Mercredi et jeudi matin, l’impression qui prévalait était que la résolution restait ouverte à la négociation.
Deux auditions en Conseil de sécurité ont été négatives pour le dossier marocain : celle de Christopher Ross, envoyé personnel de Ban Ki-moon et celle de Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l'ONU depuis le 2 septembre 2011. De par leurs fonctions, ils ne pouvaient d’ailleurs qu’abonder dans le sens du secrétaire général.
Les pays franchement hostiles au Maroc ont été l’Angola, l’Uruguay et le Venezuela. Les Etats-Unis ont joué un rôle mitigé, en raison des contradictions inte
es de l’administration américaine, finissant par assouplir fortement le projet de résolution qu’ils ont élaboré.
Les pays amis ont été la France, l’Egypte, le Sénégal et l’Espagne.
Dans des déclarations de presse, des officiels français ou espagnols ont exprimé l’espoir d’une résolution qui bénéficierait du plus large consensus, car cela la rendrait plus forte.
Entre ceux qui souhaitent une amélioration de la résolution en faveur des droits marocains et ceux qui veulent une résolution plus anti-marocaine, la tendance était à la neutralisation et donc au statu quo.
Certains points que comporte le projet de résolution sont favorables au Maroc, comme la reconnaissance des efforts marocains en matière de droits humains, la mention du travail du CNDH, la mention appuyée au plan marocain d’autonomie, la demande pressante de recenser les réfugiés de Tindouf.
Par contre, d’autres éléments sont moins positifs, tels que le soutien appuyé au secrétaire général des Nations-Unies et à Christopher Ross, la demande de poursuite de leur action pour les douze prochains mois, la demande d’un rapport de Ban Ki-moon sur la situation “bien avant“ la fin de son mandat, la demande de restauration de la composante civile de la Minurso dans les 120 jours, le maintien de la saisine du Conseil de sécurité sur la question….
Il évoque une liberté de manoeuvre de la Minurso, ainsi qu’un prochain round de négociations sous les auspices du secrétaire général, “de bonne foi et sans conditions préalables“, expression déjà utilisée par Ban.
Mercredi soir, SalaheddineMezouar, ministre des Affaires étrangères, a rejoint la délégation qui accompagne SM le Roi Mohammed VI dans sa tou
ée du Golfe, à Manama puis à Doha, après un long séjour à New York puis à Washington et une escale d'une seule jou
ée à Rabat.
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[size=13][color=#ff0000][b]Véto de la France contre l’agressivité américaine[/b][/color][/size]
La France confirme, à nouveau, qu’elle est totalement avec le Maroc dans le conflit du Sahara. La preuve en est qu’elle a pesé de tout son poids en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire passer des modifications apportées au projet américain de résolution sur le Sahara occidental, exigeant du Maroc de rétablir dans l’immédiat le mandat de la Minurso. Volant au secours de la monarchie marocaine, la France a enlevé le caractère urgent de cette résolution.
Ainsi, la nouvelle mouture de la résolution renvoie le briefing du secrétaire général de l’ONU sur le rétablissement de la mission de la Minurso au mois de septembre. Cela alors que le projet tel que déposé par les Etats Unis d’Amérique prévoyait 60 jours (deux mois) pour informer le Conseil de sécurité sur le fonctionnement total ou non de la mission de la Minurso.
En retardant le retour de la Minurso dans les territoires occupés du Sahara, la France a agi au profit du Maroc qui cherche à gagner du temps et laisse passer la tempête mondiale provoqué par le rapport accablant du secrétaire général des Nations Unis sur la situation dans le Sahara Occidental. Une situation catastrophique aussi bien sur le plan humanitaire que des droits de l’homme. Pour mieux faire passer la pilule, la France invoque la nécessité d’examiner le rapport visant le rétablissement de la Minurso de la meilleure façon. Autrement dit, faire baisser la pression qui pèse sur le Maroc au sein de l’ONU qui tente une nouvelle fois de fuir ses responsabilités et de continuer à piétiner le droit inte
ational.
Cette fameuse résolution devait être adoptée hier vendredi avec les modifications de la France. Les représentants de la Russie, du Venezuela, de l’Uruguay et de l’Angola ont demandé un temps supplémentaire pour pouvoir consulter leurs capitales respectives sur la nouvelle mouture. Les représentants de ces pays ont refusé de s’engager dans un tel projet avant de prendre les avis de leurs gouve
ements.
Selon des sources au sein de l’ONU, la France a mené une campagne agressive à travers son représentant pour «casser l’initiative américaine en l’inhibant ». Les discussions sur ce projet de résolution vont se poursuivre ce samedi au niveau des experts et des représentants permanents des membres du Conseil de sécurité.
Si le projet de résolution soumis au Conseil de sécurité semble donc défavorable au Maroc puisqu'il demande à ce que la Minurso retrouve sa capacité à fonctionner pleinement et donne mandat à Ban Ki-moon pour mener les négociations sur quatre mois afin d'arriver à cet objectif, le texte ne prévoit cependant aucune sanction ni mesure coercitive pour forcer le Maroc à revenir sur sa décision.
Ainsi donc, le projet américain de résolution sur le Sahara, exigeant au Maroc de rétablir dans l’immédiat le mandat de la Minurso a été modifié mercredi sous la pression de la France qui a réduit sa valeur et enlevé son caractère d’urgence.
[center]***[/center][size=13][color=#ff0000][b]Silence du gouve
ement [/b][/color][/size]
Neuf jours sont passés depuis la présentation du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara ; le gouve
ement Benkirane continue d’observer le silence.
Le 19 avril, le secrétaire général des Nations Unies remettait aux membres du Conseil de sécurité son nouveau rapport sur le Sahara occidental. Depuis, le gouve
ement marocain s'est gardé de commenter la teneur du document. Le 21 avril à l’occasion d’un point de presse tenu à Rabat, le ministre de la Communication expliquait que l’exécutif donnerait sa « réponse » une fois que sera rendue publique la copie officielle et définitive du texte de Ban Ki-moon.
Le jeudi 28 avril et alors que le Conseil de sécurité s’apprêtait à adopter une résolution sur la question du Sahara, le gouve
ement Benkirane justifie son silence, annonçant qu’il présentera, au moment opportun, les observations et les positions relatives au contexte et au contenu de ce rapport, ajoutant que le cabinet Benkirane « a procédé à une évaluation du draft de la résolution soumise actuellement au Conseil de sécurité de l'ONU, en cours d'examen et de négociation entre les membres de cette instance onusienne ».
[center]***[/center][size=13][color=#ff0000] Témoignage[/color] [/size]
« Le Maroc suspend son aide financière volontaire à la MINURSO qui s’élève à 3 millions de dollars et a mis à la porte sa composante civile. La MINURSO est dans une impasse. Son bon fonctionnement ne serait plus garanti et sans l’aide du Maroc, cette mission onusienne risque de s’arrêter ».
Ces propos sont de ChristosTsatsoulis, ancien chef de la MINURSO au Sahara, en commentaire de la décision du Maroc de suspendre son aide financière à la MINURSO, en représailles de l’agression verbale commise par le SG de l’ONU, Ban Ki-Moon à son encontre.
Interrogé sur l’avenir de la mission onusienne au Sahara, la MINURSO, dont le Maroc n’a gardé que la partie militaire, chargée de surveiller le cessez-le-feu avec la milice pro-algérienne du polisario, ChristosTsatsoulis a expliqué que sans l’aide matérielle et opérationnelle du Maroc, la MINURSO est finie.
« Mon expérience personnelle est que le soutien du gouve
ement marocain à la mission de l'ONU est absolument vital.’’ Estime ChristosTsatsoulis, ajoutant
‘‘Si le gouve
ement [marocain] continue dans la voie du retrait de son soutien, je ne suis pas sûr que la mission des Nations Unies au Sahara.va pouvoir durer plus longtemps. »
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[size=13][color=#ff0000] Les amis du Maroc[/color] [/size]
Le Conseil de sécurité n’a pas voté, jeud, la nouvelle résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara. Une opération repoussée à ce samedi 30 avril. Le projet de résolution présenté, mardi soir, par l’administration Obama ne fait pas l’unanimité. Son passage fait face à quelques réserves. Les pays amis du Maroc demandent davantage de temps avant l’adoption de la mouture américaine. Un délai nécessaire pour introduire quelques amendements destinés essentiellement à « adoucir » la teneur du projet de résolution de Washington.
Ainsi, ils ont réussi à prolonger le délai exigé par les Etats-Unis pour le retour dans leur fonction des agents de la composante civile et politique de la Minurso expulsés par le royaume en mars. De deux mois, figurant dans le texte initial, il est passé à quatre mois. Après cette période, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, présentera au Conseil de sécurité un nouveau rapport sur le déroulé des négociations à ce sujet avec Rabat.
Les négociations en cours viseraient à adoucir le texte afin de ménager une sortie de crise au Maroc. La position ferme du Maroc sur le caractère « irrévocable » des sanctions prises contre la Minurso, a crispé les discussions au sein du Conseil de sécurité.
En coulisses, les consultations se sont poursuivies jeudi et vendredi.
Les officiels marocains sont appelés à saisir cette opportunité pour ne pas s'aliéner les Etats-Unis, qui rappelons-le supervisent le dossier du Sahara aux Nations Unies. Cette confrontation directe intervient seulement trois années après celle d’avril 2013, déclenchée par la volonté de l’administration Obama d’élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental [/color][/size][/justify]
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