Retour sur le scandale du centre pour mineurs « Al Amal » à Tanger
Peine de 8 ans de prison confirmée en appel pour le pédophile Félix Ramos
La Cour d’appel de Tanger a confirmé, jeudi, la condamnation à 8 ans de prison prononcée à l’encontre de l’Espagnol Félix Ramos, arrêté le 17 juin 2019. Félix Ramos a été ainsi reconnu coupable, en appel, de viol, abus sur mineur et traite des êtres humains.
En novembre dernier, alors qu’il avait été déjà condamné à trois mois de prison pour escroquerie d’un MRE dans le cadre d’une autre affaire, Felix Ramos avait été reconnu coupable et condamné par le tribunal de première instance à 8 ans de réclusion.
Cependant, ce verdict n’avait pas satisfait l’ONG «touche pas à mon enfant», qui s’est constituée partie civile dès le début de cette affaire, avant d’être soutenue par l’association marocaine des droits humains (AMDH).
«Nous estimons que la peine prononcée reste en deçà du crime commis, car il s’agit pour nous de faits de traite des êtres humains», avait déclaré le responsable local de l’ONG, Mohamed taib Bouchiba, avant le procès en appel.
Rappelons que cette affaire de pédophilie qui avait connu un retentissement médiatique à Tanger et en Espagne , avait confirmé ce dont se doutaient depuis toujours, les proches du Centre « al amal » à Tanger où avait éclaté le scandale, à savoir que quelque chose ne tournait pas rond au sein de ce centre d’accueil d’une dizaine d’enfants de rue, que dirigeait, au quartier Val Fleuri à tanger, une dame espagnole, María Rodríguez almendros , présidente de l’association espagnole «Ningún Niño Sin techo» (Pas d’enfant sans toit), une femme qui maquillait bien son jeu en révélant au public, et surtout aux sponsors, la face d’une personne généreuse, bénévole et rompue aux oeuvres de bienfaisance au profit de mineurs marocains nécessiteux.
Selon son entourage, cette femme qui avait, vraisemblablement, à son service des gens peu amènes dont un gigolo qui s’accrochait à ses jupons, maîtrisait l’art de toujours masquer, derrière un sourire enjôleur mais artificiel et des paroles mielleuses, son véritable souci de ramasser un maximum d’argent à travers des dons et autres choses dévoilées avec retard, dont celle de la pédophilie.
Cela durait depuis 14 années et le pot aux roses avait été dévoilé lorsqu’ un jeune ancien pensionnaire de ce centre, âgé de 20 ans, assisté par l’association «touche pas à mon enfant», avait porté plainte contre deux ressortissants espagnols, les accusant de viols répétitifs.
Une source proche de ladite association, avait rapporté que Cela s’était passé alors que la victime, M.B, avait l’âge de 14 ans et que ce garçon était encore hébergé dans le centre al Amal qu’il avait quitté à l’âge de 18 ans.
Selon l’ONG « touche pas à mon enfant », au moins un autre garçon du centre al amal, aurait subi des relations sexuelles avec les Espagnols mis en cause, et qu’un autre pédophile marocain aurait aussi abusé plusieurs fois d’un autre mineur résidant dans le centre amal de « Ningún Niño Sin techo ».
D’ un autre côté, des témoins proches du centre al amal avaient rapporté que les enfants du centre al amal n’aimaient pas leur directrice María Rodríguez almendros qui voyageait apparemment fréquemment en les abandonnant sans ressources.
Pour toutes ces raisons, le procureur du Roi près le tribunal de Tanger avait ordonné la fermeture du centre al amal et fait transférer ses jeunes pensionnaires dans une autre structure de bienfaisance à Tanger.
La présidente du centre, avait évidemment tout nié, mais aussitôt après avoir été entendue par la police, elle avait pris tout le monde de court en quittant précipitamment Tanger pour rejoindre sa ville d’origine Marbella, en Espagne, où elle faisait , selon son entourage, transférer régulièrement des sommes d’argent colossales provenant des dons qu’elle collectait continuellement et des dîners de bienfaisance qu’elle organisait au nom du centre pour mineurs qu’elle dirigeait à Tanger.
Selon la presse ibérique dont le journal « El Espagnol », la présidente de l’association « Ningún Niño Sin techo », María Rodríguez Almendros avait justifié son retour précipité en Espagne par «des raisons de santé», mais, depuis lors, elle n’a jamais remis les pieds au Maroc et encore moins à Tanger.