Dans son dernier rapport sur la situation au Sahara, le Secrétaire général des Nation Unies, Antonio Guterres, n’évoque nullement l’option du référendum réclamée à corps et à cri depuis un demi-siècle par les dirigeants algériens et leurs milices du polisario.
Par contre, le responsable onusien utilise des mots très durs contre ces milices qui mettent en péril la mission de la Minurso.
Dans ce rapport, M. Guterres affirme que « Toute solution au conflit du Sahara doit être conforme aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021), sachant que chacune de ces résolutions préconise une solution à la fois politique et réaliste au conflit.
Si aucune de ces résolutions ne fait mention d’un quelconque référendum, chacune d’entre elles nomme plusieurs fois l’Algérie, dont celle portant le numéro 2602 qui exhorte ce pays à participer aux Tables rondes.
Cela signifie que l’option référendaire, à laquelle se cramponne l’Algérie et sa marionnette polisarienne, est jugée irréaliste par la communauté internationale et n’a plus droit de cité à l’ONU.
A propos de l’Algérie, Antonio Guterres «réaffirme le rôle crucial des Etats voisins dans la réalisation d’une solution à la question du Sahara». A ce sujet, il fait part de «l’expression de [sa] préoccupation face à la détérioration des relations entre le Maroc et l’Algérie». Et il exhorte le Maroc et l’Algérie à rétablir leurs relations diplomatiques, parce que le dialogue entre les deux pays est consubstantiel à «un environnement propice à la paix et à la sécurité.»
Le Secrétaire général de l’ONU recommande également au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Minurso d’une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2023. Mais cette recommandation bute contre les entraves inédites des éléments du Polisario.
La guerre fantoche enclenchée par ce groupement est qualifiée dans le rapport de «faible intensité». Mais si cette guerre n’existe réellement que dans les communiqués quotidiens des milices du Polisario, il en va autrement de la coopération entre les séparatistes et la Minurso. De tous les rapports rédigés par les secrétaires généraux de l’ONU sur le Sahara, celui de 2022 est le plus dur contre le Polisario. La raison en est que la milice, aux ordres d’Alger, empêche le personnel de la Minurso de circuler à l’est du mur de défense.
Antonio Guterres somme «vivement le Front Polisario à lever toutes les restrictions à la libre circulation des observateurs militaires, des convois terrestres, des moyens aériens et du personnel de la Minurso à l’est mur». Et il prononce cette mise en garde lourde de sens et inhabituelle dans le langage onusien: «Je crains que, sans liberté totale de mouvement, la Minurso ne soit bientôt incapable de maintenir sa présence à l’est du mur.» En d’autres termes, le Polisario met en péril à la fois la présence et la mission de la Minurso.
Les obstacles dressés par le Polisario à la liberté de mouvement du personnel de la Minurso sont un affront à la communauté internationale. La résolution qui sera adoptée ce 27 octobre par le Conseil de sécurité va très probablement sévir contre les milices hors-la-loi à la solde du régime d’Alger.
Sur le terrain, les quelque 800 communiqués de guerre publiés quotidiennement, depuis deux ans, par l’agence de presse algérienne (APS) sur une guerre fictive du Polisario et ses 1001 attaques militaires contre le Maroc revendiquées par les séparatistes, ne sont pas pris au sérieux, car jamais confirmées par la MINURSO, qui s’est même refusée l’accès à des sites où le Polisario a prétendu que des civils ont été tués par les FAR.
Par contre, la MINURSO, a rapporté que les FAR ont régulièrement coopéré et informé la mission onusienne au Sahara de toutes les opérations qu’elles ont menées au-delà du mur de défense.
Ainsi, si les FAR ont reçu 6.167 visites de la MINURSO en une année, le Polisario n’en a accepté que 12. Durant toutes ces visites des deux côtés du mur, aucun échange de tirs, que ce soit aux armes légères ou lourdes, n’a été constaté dans la région.
Le Polisario continue ainsi à fanfaronner sur « sa guerre » contre le Maroc, tout en se tournant vers l’Iran pour se lancer dans «une guerre aérienne» avec des armes commandées et payées par la junte algérienne, qui dilapide les avoirs du peuple algérien, laissé-pour-compte.
En fait, rien n’a changé depuis une année, à part que l’Algérie continue sa fuite en avant et refuse maintenant, comme le préconise le nouvel envoyé spécial de Guterres au Sahara, de s’asseoir autour d’une table avec les autres parties, en tant que principale partie prenante dans le conflit saharien, en vue de contribuer à une solution politique de ce conflit artificiel.
Ce qui est plutôt nouveau, c’est ce que la diplomatie Marocaine a qualifié récemment d’existence d’une dynamique qualitative et quantitative dans la reconnaissance de la marocanité du Sahara et du soutien grandissant au plan marocain d’autonomie au Sahara.
A souligner que le rapport du SG de l’ONU a préconisé un certain nombre de recommandations et solutions en vue d’aboutir à un règlement politique du différend créé autour du Sahara, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité, et particulièrement la résolution 2602. Parmi ces recommandations et solutions, on ne retrouve aucune référence à une quelconque option de référendum… !.