On comprend mieux maintenant, ce que l’on a toujours su : pourquoi le parti justice et développent (PJD) gouverne si mal le Maroc.
En flagrante contradiction avec l’intérêt national et les inquiétudes sur l’avenir des jeunes, et s’érigeant contre le programme « Intilaka » d’appui aux très petites et moyennes entreprises (TPME), le Pjdiste Najib Boulif, ancien ministre chargé des Affaires de la gouvernance, jouant au trouble-fête, a encore donné la preuve de la mauvaise gouvernance de son parti, en s’exprimant, le 17 février courant, contre la fatwa d’Ahmed Raissouni sur les crédits du programme Intilaka.
« Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.”
C’est avec ce verset de la Sourate d’Al-Baqara que l’ex-ministre Boulif, a réagi à la fatwa du prédicateur Raissouni, politisant ainsi une affaire puremen sociale.
Pour Boulif il est impensable d’établir une quelconque distinction entre les crédits à faible et fort taux d’intérêt, car si “Allah avait envie d’établir une distinction entre les deux, il n’aurait pas omis de le faire”.
Le fameux PJDiste qui a su se mettre à l’abri du besoin et qui n’a certainement « plus » recours au crédit parce qu’il engrange des millions par mois puisés dans les deniers publics, ne semble nullement se soucier de la situation précaire de la jeunesse marocaine, ni du sort de ces jeunes Marocains, diplômés ou pas, désœuvrés, sillonnant les rues à longueur de journée. Il semble plutôt décidé à leur couper l’herbe sous les pieds alors que le Roi vient de leur ouvrir des horizons et de leur donner une lueur d’espoir en les orientant vers les banques.
“Ma position est claire et repose sur des principes ! L’usure est haram et personne ne peut en faire une pratique halal », claironne Najib Boulif, fidèle à lui-même.
Dans un post Facebook publié lundi, Najib Boulif a suscité une vive indignation. Dans cette publication, il a affirmé que «toute riba est illicite, quel que soit le niveau du taux d’intérêt».
Boulif désavoue ainsi le programme « Intelaka », qu’il considère « Haram », alors que Ahmed Raissouni, ex-chef du Mouvement unicité et réforme (MUR), estime que les crédits octroyés par les Banques sont «conformes à la Charia», car l’activité n’est pas commerciale et ne rentre pas dans le cadre de l’usure (l’intérêt d’un prêt à taux abusif). Raissouni a appuyé ses propos par le fait que ces crédits couvriront à peine les charges liées aux frais de gestion des dossiers soumis par les jeunes porteurs de projets.
Maintenant, la question serait de savoir si l’un des enfants de Najib Boulif était jeune chômeur désœuvré, quel serait son discours devant la possibilité de le sauver par un crédit bancaire ?
Et puis, si l’on ne peut renier la sagesse et l’exactitude des propos religieux exprimés par Boulif, la jurisprudence n’est-elle pas permise dans ce genre d’affaire délicate dont le noble objectif juste et vital, est celui de sauver de la perte des millions de jeunes et, par voie de conséquence, leurs familles, de la pauvreté, le besoin et la décadence ?