L’Agence française de développement (AFD) a accordé de
ièrement au Maroc un prêt de 20 millions d’euros pour la création de centres de formation professionnelle dans le secteur automobile.
Ce prêt va financer «un projet de création de deux instituts de formation aux métiers de l’industrie de l’automobile à Tanger et à Kénitra», selon une convention récemment signée par le ministre du Commerce, M. Ahmed Chami et l’ambassadeur de France à Rabat, M. Bruno Joubert.
Un autre «centre de formation aux métiers de l’automobile à Tanger, destiné au constructeur Renault et à ses sous-traitants» est également prévu par cette convention.
«Ce projet est intéressant eu égard à l’importance de la formation professionnelle et de la structuration de l’industrie automobile», a déclaré le directeur général de l’AFD, qui est également l’un des signataires, à Rabat, de la convention.
M. Chami a pour sa part souligné que «le Maroc est parmi les premiers bénéficiaires de l’appui de l’AFD».
«Les besoins financiers du Maroc sont de plus en plus importants compte tenu de la politique ambitieuse adoptée par le Maroc», a-t-il conclu.
Ces établissements devront alimenter en main d’œuvre qualifiée les installations implantées dans les villes de Tanger et Kenitra, et les sous-traitants des usines Renault. La création de ces unités est d’autant plus pertinente qu’elle s’intègre précisément dans la stratégie gouve
ementale d’amélioration de la compétitivité du secteur automobile marocain.
De surcroît, la qualification des ressources humaines fait partie des objectifs prioritaires du Pacte Emergence qui cible la promotion de l’activité industrielle, en particulier dans le secteur automobile. Des objectifs aussi ambitieux redoublent, en effet, les besoins financiers du Maroc, d’où les interventions répétées et opportunes de l’AFD, dont le Royaume compte parmi les premiers bénéficiaires en matière de financement. Ce prêt intervient, en outre, dans la sillage des engagements pris par les deux pays, en juillet 2010.
La rencontre de haut niveau maroco-française avait alors réuni, à Paris, les premiers ministres, des membres des deux gouve
ements et des décideurs économiques des deux pays.
Des accords de coopération avaient été signés pour près de 147 millions d’euros et touchaient les domaines les plus divers. Mais en plus, la France avait décidé de porter à 600 millions d’euros son programme
de coopération avec le Maroc, jusqu’en 2012. Entre 2007 et 2009, ce montant ne
dépassait pas 460 millions d’euros, ce qui dénote la détermination de la France à
accompagner le Royaume dans ses grands projets d’infrastructures.