Entretien accordé à ALM par le président de CGEM-TTA : Adil Rais: «La reprise est lente et progressive»
En ces grands moments de reprise des activités économiques post-covid 19, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CGEM-TTA), Adil Raïs a accordé un entretien au quotidien national « Aujourd’hui le Maroc », publié jeudi.
« Rais affirme que les entreprises à Tanger démarrent lentement leur outil industriel, initialement à peine à 30%, mais plusieurs vont passer rapidement à des vitesses supérieures pour honorer les commandes de leurs clients ».
Vu son importance, nous reproduisons ci-après l’intégralité de l’entretien.
Question : Après l’arrêt presque total des activités, dû aux mesures de confinement, comment se passe la reprise pour les unités de production à Tanger?
Réponse : La reprise est lente et progressive. Les entreprises démarrent lentement leur outil industriel, initialement à peine à 30%. Mais plusieurs vont passer rapidement à des niveaux supérieurs pour honorer les commandes de leurs clients. Pour la reprise, les entreprises sont obligées d’abord de préparer des mesures de protection et prévention à caractère sanitaire. Ensuite une demande est adressée aux autorités pour une autorisation de reprise. Cette autorisation est délivrée après un process d’évaluation minutieux.
Question : Est-ce que la reprise concerne actuellement tous les secteurs sans exception ?
Théoriquement toutes les entreprises doivent démarrer leurs activités. Mais il faudrait se rendre à l’évidence que quelques-unes tarderont à le faire, en raison d’un manque de personnel. Il faut du temps pour faire venir les employés des différentes régions ou d’un manque de commandes de leurs clients.
Question : Quelles sont les mesures prises par les associations et représentations professionnelles (AZIT, AMITH-Nord, CGEM-TTA, …) en coordination bien évidemment avec les autorités et les autres partenaires concernés pour la réussite de cette reprise ?
Les associations ont un rôle très important à jouer. Elles organisent, avec l’autorité, la reprise et le rapatriement des employés. Elles veillent au maintien des règles sanitaires et répondent aux inquiétudes quotidiennes de leurs adhérents.
Question : Quels sont les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire et dont la reprise de certaines unités est très difficile à avoir lieu ?
Les secteurs du tourisme en général, y compris l’hôtellerie, les agences de voyages, le transport touristique…, celui des services avec cafés, restaurants,…, l’industrie automobile ou celle du textile-confection sont parmi les plus affectés par la crise. Il y a lieu de citer qu’ils ont tous été touchés par les mesures de confinement prises aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
Question : Avez-vous un plan de soutien pour les unités de production en difficulté ?
En plus des multiples mesures prises par le Comité de veille économique (CVE) pour soutenir les entreprises dans cette phase d’arrêt d’activités, la CGEM a présenté un paquet de plus de 500 mesures de relance et de retour à la normale. C’est un travail collectif, de la Fédération et des Régions CGEM, qui a débouché sur l’adoption de mesures transverses et sectorielles.