A l’heure où nous rédigeons ces lignes, en ce mardi 7 septembre 2021, à la veille du dénouement du film des législatives 2021, il est difficile, voire déplacé pour nous, en tant que média neutre, de nous prononcer sur une situation résultant d’une course aux urnes qui dure depuis plusieurs jours entre les prétendants à un siège communal ou parlementaire.
Nous patienterons encore jusqu’au jour « J », c’est à dire mercredi 8 septembre, pour rapporter, en toute neutralité, les résultats des urnes de ces législatives 2021.
Certains citoyens, rompus aux rouages électoraux ont déjà un semblant d’idée de ce que sera faite la scène politique des cinq prochaines années, sachant que les partis en vue sont comptés sur les bouts des doigts, mais le tout réside dans le choix des alliances pour constituer une majorité fiable, en mesure de conduire le prochain gouvernement à bon port.
De toutes les manières, comme ce fut le cas des précédentes expériences, si certains afficheront une satisfaction, la déception sera au rendez-vous pour d’autres dont certains trouveront refuge dans une opposition plus ou moins virulente.
Rendez-vous donc avec nos lecteurs, samedi prochain, à la page n° 3 de la présente édition où nous tenterons de mettre à jour nos informations concernant le déroulement et les résultats du scrutin.
L’autre rendez-vous, aussi important de ce mois de septembre, est celui de la rentrée scolaire au Maroc et ses différents aspects, fixée au 10 de ce mois puis subitement reportée dans la soirée de lundi dernier, au 1er octobre prochain, pour le préscolaire, le primaire, le collégial, le secondaire et les classes de techniciens spécialisés.
Cette dernière décision appelle deux remarques principales de la part des experts du secteur, alors que le gouvernement justifie ce nouveau report de la rentrée scolaire par la nécessité de terminer, « dans les meilleures conditions possibles » la vaccination des élèves de 12 à 17 ans.
Pourtant, estime-t-on dans les milieux contestataires, « rien n’empêche les deux en même temps dans la mesure où les établissements scolaires sont appelés à avoir des classes ne dépassant pas 20 élèves garantissant ainsi la distanciation exigée ».
Ensuite, et c’est cela le plus grave, indiquent des experts du secteur, c’est que les élèves de 6 à 12 ans ne sont pas concernés par la vaccination. Pourquoi alors les priver de scolarisation presqu’un mois durant ? Les laisser une vingtaine de jours de plus en vacances supplémentaires, c’est les pousser à la rue pour jouer, rencontrer le virus et le faire propager » déplore-t-on, ajoutant : « Au sein de l’école, les élèves portent le masque, respectent les mesures barrières et sont donc plus protégés ».
On rappelle, à l’occasion, que « l’année scolaire 2020/2021 a été calamiteuse, avec la fermeture des écoles, le passage à l’enseignement en distanciel puis au système hybride. Cette année risque d’être pire si on laisse les choses trainer de la sorte ! ».
Les mêmes contestataires de ce nouveau report considéré comme « irréflechi » font une dernière remarque affirmant que le gouvernement de Saâdeddine El Othmani nous a habitués à prendre des décisions à la dernière minute : vendredi 3 septembre, dans la soirée, il annonce le report de la rentrée scolaire au 10 septembre; samedi, les écoles relevant de l’enseignement étranger qui avaient programmé leur rentrée au 6 septembre se sont alignées sur ce report au 10 à la demande du gouvernement. Et lundi 6 septembre, alors que les derniers préparatifs de reprise des chemins de l’école étaient en cours de finalisation, aussi bien pour les enfants, leurs parents et le personnel éducatif, le gouvernement nous annonce le report jusqu’au 1er octobre. C’est à ne rien comprendre » indique-t-on.
Toujours est-il que les faits sont là et on ne peut rien y changer, alors que la rentrée scolaire continue à se préparer en fonction de l’évolution de la situation sanitaire relative à la pandémie du Covid 19 qui est instable et imprévisible.
En matière de régime scolaire, rappelons que la précédente rentrée 2020-2021 qui avait eu lieu à distance, les regards se tournent aujourd’hui vers le département de l’Éducation nationale et le suspens plane toujours, notamment que les syndicats contestent une décision du gouvernement relative à l’enseignement à distance en tant qu’alternative à l’enseignement présentiel.
En fait, la rentrée devrait se dérouler selon des modes pédagogiques prenant en considération le progrès enregistré sur la voie de l’immunité collective face au Covid-19.
S’agissant des modèles d’enseignement qui seront adoptés par les établissements d’enseignement publics et privés, ainsi que par les écoles des missions étrangères, l’enseignement en présentiel sera adopté dans les établissements réunissant les conditions matérielles de distanciation physique, comme c’est le cas pour les établissements situés en milieu rural, à condition que le nombre des élèves ne dépasse pas 20 pour chaque classe.
Ce mode sera aussi adopté dans les établissements scolaires où tous les élèves sont vaccinés, sachant que la vaccination des élèves âgés de 12 à17 ans qui a démarré le 31 août dernier, devrait permettre d’immuniser un grand nombre d’élèves d’ici fin octobre prochain.
Il apparaît, ainsi, que la vaccination et de la distanciation physique demeurent deux conditions fondamentales pour adopter l’enseignement en présentiel.
Le mode d’enseignement par alternance, entre présentiel et auto-apprentissage, sera, quant à lui, déployé dans le reste des établissements.
Enfin, le mode d’enseignement à distance sera adopté en réponse aux souhaits des familles ou en cas d’apparition d’un foyer épidémiologique dans un établissement scolaire.
Dr Abdelhak BAKHAT