La saison estivale 2021 tire à sa fin, et le bilan dressé dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima est en deçà des espérances affichées au début de l’été qui s’annonçait pourtant très prometteur, avec notamment l’arrivée en masse de nos MRE (Marocains résidents à l’étranger).
Cependant, le rebond escompté n’a malheureusement pas eu lieu, en partie à cause du couvre-feu exigé au mois d’août par les contraintes de la pandémie du Covid 19, ce qui a empêché la saison de tenir ses promesses
Quoiqu’il faudrait attendre la publication des chiffres officiels, on sait d’ores et déjà que la saison 2021 ne s’est pas vraiment distinguée de celle de 2020 en termes d’arrivées et de nuitées.
Selon la présidente du Conseil régional du Tourisme (CRT), Rkia Alaoui, la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui réalise habituellement de très bons scores en été, affiche cette année un bilan est très médiocre par rapport aux prévisions de départ.
« Nous travaillons seulement cinq semaines dans l’année, nous avions vraiment l’espoir, avec l’arrivée des Marocains résidents à l’étranger (MRE) , de réaliser de bons résultats, mais nous n’avons pas été en mesure de remplir les hôtels alors que nous tablions sur un taux d’occupation hôtelier moyen d’au moins 70%, alors qu’au final, nous n’avons pas été en mesure d’atteindre les 50% au mois d’août, y compris dans les hôtels de luxe » affirme-t-elle.
La présidente explique que la saison n’a pas démarré au moment voulu car le mois de juillet n’a réalisé que 35% d’occupation dans les hôtels classés et les résidences touristiques à cause du secteur informel, dira-t-elle, ajoutant que « seule la région d’Al Hoceima a réalisé une belle saison, mais, malgré tout, son bilan n’est pas significatif au regard de sa maigre capacité litière ».
Concernant le secteur de la restauration, le couvre-feu décrété au début du mois d’août a porté un coup mortel aux restaurateurs, estime la présidente du CRT-TTA, considérant que cette décision a « littéralement achevé le secteur » car elle a obligé tous les restaurants, y compris ceux des hôtels, à fermer la cuisine à 21 heures, soit au moment où les gens rentrent à peine de la plage ou de leur ballade.
Rkia Alaoui se montre plutôt pessimiste qu’en à l’avenir : « Selon moi, les mois prochains vont être plus difficiles que 2020 pour notre secteur car nous n’avons aucune visibilité sur une éventuelle reprise d’activité. Il reste à espérer que les autorités impliqueront davantage les opérateurs dans leurs décisions car le secteur est vraiment à l’agonie » conclue-t-elle.