Au lendemain des élections du mercredi 8 septembre courant, plusieurs habitants de Tanger, questionnés par « Le 360 » sur les résultats des élections législatives, régionales et communales, étaient convaincus que le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a usé toute sa puissance à Tanger et devait partir.
Aux commandes de la coalition au gouvernement depuis 2011, le Parti de la Justice et du Développement (PJD) a essuyé une défaite historique lors des élections de mercredi dernier.
Alors que le parti de la Lampe, à référentiel islamiste était bien implanté dans la ville du Détroit depuis les élections législatives de 2016, où ses candidats y avaient obtenu un total de 125 sièges au Parlement, la déconfiture est aujourd’hui totale, avec seulement 13 sièges remportés en 2021.
Pour Khalid Benterki, professeur à Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, le PJD a subi dans cette ville une « déroute spectaculaire » qui signe la « montée en puissance » du Rassemblement national des indépendants (RNI).
« Je n’ai pas été surpris par les résultats des élections législatives, régionales et communales, notamment la défaite du PJD qui se manifeste par une perte de 112 sièges. Sans [l’adoption du nouveau] quotient électoral, l’échec du ‘parti de la Lampe’ aurait été encore plus humiliant », explique cet enseignant universitaire pour qui « la victoire du Rassemblement national des indépendants (RNI) était attendue, étant donné que ce parti a bien travaillé durant les trois dernières années. De plus, ses promesses électorales ont su séduire les électeurs. Nous espérons qu’elles vont se concrétiser dans l’avenir ».
Rencontrée dans les rues de la ville du Nord, la Tangéroise Nidale Haboula estime que le résultat des élections du 8 septembre étaient « facilement prévisibles ; les partis qui ont pu remporter le maximum de sièges ont fait appel à de nouveaux profils, jeunes et travailleurs. En ce qui concerne l’échec du PJD, il est dû à son inaction dans plusieurs domaines sociaux, notamment l’Education et la Santé », a-t-elle déclaré devant le micro du site Le360.
Le journaliste Khalid Rabiti, de « Tanger 24 », s’attendait au fait que le PJD perde beaucoup de sièges au scrutin législatif. « Mais pas à ce point », dira-t-il s’étonnant que ce parti n’a pu obtenir à Tanger que 10% des sièges qu’il avait remportés en 2016.
« Ce qui est aussi surprenant, c’est que Saâd-Eddine El Othmani, ainsi que d’autres vedettes de ce parti n’ont pas pu décrocher de sièges au niveau de leurs circonscriptions législatives », fait remarquer le jounaliste Tangérois.