Le président de Ceuta, Juan Jesús Vivas, a rencontré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez le 23 novembre 2024 pour discuter de la situation des mineurs non accompagnés dans cette enclave espagnole située en Afrique du Nord. Lors de cet échange, Vivas a sollicité l’aide du gouvernement central pour mieux gérer l’accueil et la prise en charge des mineurs, un défi humanitaire et logistique auquel la ville est confrontée depuis plusieurs années.
Ceuta, en raison de sa position géographique, est une porte d’entrée pour de nombreux migrants cherchant à rejoindre l’Europe. Parmi eux se trouvent de nombreux mineurs non accompagnés, ce qui engendre des pressions sur les infrastructures sociales et éducatives de la ville. Vivas a insisté sur la nécessité d’une solidarité nationale pour faire face à ce défi, appelant à des ressources supplémentaires et à une meilleure répartition des responsabilités entre les différentes régions espagnoles.
Le gouvernement espagnol a, par le passé, pris des mesures pour répondre à la situation migratoire à Ceuta et Melilla, notamment par des accords bilatéraux avec le Maroc et des politiques visant à renforcer la coopération en matière de migration. Toutefois, la demande de Vivas reflète l’urgence et l’ampleur des défis actuels, exacerbés par une augmentation récente des arrivées de mineurs.
Pour rappel, lors des discussions entre Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et Fernando Clavijo, président du gouvernement de la communauté autonome des îles Canaries, le mardi 8 octobre à Rabat.
- Nasser Bourita, avait confirmé que le Maroc est résolu à combattre les réseaux de migration irrégulière et de traite humaine avec la plus grande fermeté. Il avait aussi souligné les efforts significatifs du Maroc, qualifié de « partenaire de premier plan », dans la gestion des flux migratoires et la lutte contre les réseaux criminels. Il a salué l’engagement des autorités marocaines, qui ont mobilisé près de 8.000 agents des forces de l’ordre pour contrer la migration irrégulière. Pour sa part, M. Fernando Clavijo a reconnu le rôle du Maroc dans la stabilité régionale et a insisté sur la nécessité d’une collaboration pour lutter efficacement contre la traite humaine.
Nasser Bourita avait souligné, avec précision, que la gestion de la migration est un défi complexe nécessitant un partenariat équilibré. Il insiste sur l’importance de la responsabilité partagée et de la gestion conjointe pour lutter contre les réseaux de migration et de trafic d’êtres humains. Selon lui, il est erroné de faire peser la pression uniquement sur les pays de transit, car il s’agit d’un problème transfrontalier qui doit être abordé collectivement avec fermeté et engagement. Le Maroc affirme que la responsabilité dans ce domaine est mutuelle.