A l’instar d’autres grandes villes marocaines où, à des degrés plus ou moins prononcés, les marchés immobiliers continuent de tou
er au ralenti, Tanger enregistre une demande hésitante en raison d’une offre inadaptée ou du fait d’anticipations de ba
iers mois après avoir connu d’importantes baisses sur la durée. La résultante en est que les transactions ne sont pas légion, ce qui a poussé les promoteurs immobiliers à ralentir le lancement de nouveaux programmes.
Tanger présente ainsi tous les signes de crise constatés au niveau des marchés immobiliers des autres villes, mais sous une forme amplifiée. Le haut standing d’abord est quasiment à terre. La demande sur le segment est rachitique, alimentée par de rares MRE et des acheteurs de résidences secondaires en provenance de Casablanca et Rabat. Les nouveaux développements se font donc très rares d’autant plus que les stocks existants représentent en moyenne 50% de l’offre par programme. Mais si cette situation a enfoncé les prix depuis quelques années, la tendance actuelle semble être à la stabilisation. Ainsi, les tarifs des appartements de haut standing localisés autour du parc Brooks ou dans la zone de la co
iche, vont de 15 000 à 18 000 DH/m2 pour aller dans de rares cas jusqu’à 22 000 DH pour les biens les plus prestigieux.
Quant au moyen standing, soutenu par une demande plus importante et une offre plus limitée, localisée surtout dans le secteur de la wilaya et près de la mosquée Mohammed VI, il affiche une meilleure santé. Cela ressort notamment à travers des prix qui se maintiennent sur la durée entre 9 000 et 12 000 DH/m2. Le logement social dans la ville menace en revanche de basculer en raison de la profusion de l’offre sur le segment. Les promoteurs de Tanger espèrent néanmoins que l’horizon s’éclaircira sur les années à venir grâce au projet Tanger-Métropole qui prévoit de nouvelles voies ouvrant le champ pour de nouveaux développements