Grands absents : les partis politiques
[color=#999999][size=09]Le 12-06-2017 à 14:15:03 [/size][/color]
[b][justify][size=12][color=#000000] Lundi 5 juin, le chef du gouve
ement, Saâdeddine El Othmani a tenu une réunion avec les différentes parties impliquées dans l’exécution du programme de développement d’Al Hoceïma.
Outre les ministres et les responsables des établissements publics conce
és, cette rencontre a connu la présence d’Ilyass El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ainsi que les chefs de groupes au sein du conseil régional.
Pour le chef de gouve
ement, l’objectif était «d’échanger les points de vue pour favoriser une approche participative dans la résolution de ce dossier».
Concrètement, il s’agissait d’informer les élus locaux de l’état d’avancement des projets et de solliciter leur avis conce
ant les dossiers à traiter en urgence.
Cette réunion intervient alors que la situation continue relativement à s’emballer à Al Hoceïma, témoignant de l’absence de forces de médiation entre les citoyens et les institutions. Depuis le début des protestations dans cette région, les formations politiques et les élus n’ont pas réussi à jouer leur rôle de relais canalisant les revendications des citoyens.
Le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et secrétaire général du parti Authenticité et Mode
ité (PAM) le reconnaît ouvertement : «Tous les partis, y compris le mien, n’ont pas assumé leurs responsabilités via leurs parlementaires qui devaient jouer un rôle décisif dans ce dossier», dira-t-il, appelant à mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour se pencher sur cette affaire.
Entre temps, les ministres de l’Intérieur et de la Justice étaient attendus de pied ferme par les députés, à l’occasion de la de
ière séance hebdomadaire des questions orales. Abdelouafi Laftit et Mohamed Aujjar devaient être interpellés sur l’évolution de la situation sur le terrain, l’état d’exécution des projets programmés ou encore sur les poursuites judiciaires lancées contre des personnes impliquées dans des cas de violence.
En face, la société civile se mobilise, même si, pour l’instant, l’impact reste limité. La plupart des ONG se sont contentées de publier des communiqués soit approuvant soit dénonçant l’intervention des forces publiques et soutenant d’une manière générale les revendications sociales, en critiquant parfois la manière musclée de certains manifestants.
Seules quelques initiatives ont permis le déplacement d’une délégation proposant de jouer un rôle de médiation. Parmi ses membres figurent Mohamed Neshnash, ancien président de l’organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) et Salah El Ouadie, ex-membre de l'Instance équité et réconciliation (IER).
Rien n’a encore filtré de cette mission qui devait être menée en début de cette semaine.[/color][/size][/justify][/b]