Au Maroc, l’espace public est dominé par les gilets jaunes. Les conflits avec les citoyens, le harcèlement quotidien, un service illégal…
Le problème des gardiens de voitures persiste depuis des années, notamment dans les grandes villes marocaines. Mais ils font surtout référence à l’économie informelle endémique du pays : ils sont souvent portés par leurs masses croissantes et leurs services d’organisation des stationnements dans les rues, c’est leurs gains de vie. Les gardiens de voitures ou les gilets jaunes ont créé la surprise dans l’actualité, les gens en ont largement parlé sans avoir de résultats concrets.
La loi écrite est une chose et la réalité sur le terrain en est une autre. Il est désolant de constater que les citoyens qui observent cette situation se retrouvent à chaque fois confrontés à la réalité, même si les gardiens de voitures sont présents et persistent. Eh bien, ils sont présents et avec leur loi à eux, imposant leurs prix et leurs tarifs. A un certain moment et dans quelques régions, les tarifs de stationnement avaient été officialisés par la commune de certaines régions du royaume, un tarif simple de 2 dirhams pour les motos, 3 dirhams pour les voitures et 5 dirhams pour les camions, que ce soit de jour ou de nuit. Dans cette même loi de Commune, lorsqu’on l’affronte, elle refuse de donner d’autorisation ou de céder l’espace public à qui que ce soit pour l’exploitation. Contrairement à ce que déclare les gardiens, ils affirment disposer d’autorisation des communes branlant des plaques numérotées même.
Cependant, dans la plupart des villes, en particulier les lieux les plus fréquentés, les gardiens de voitures demandent des tarifs de 10 dirhams voire 15 dirhams. Par ailleurs, dans les environs, des corniches, des Malls ou près des espaces de loisirs, parcs, forêts et zones résidentielles, les tarifs dépassent parfois les 10 dirhams par jour et 15 dirhams par nuit, et en plus, du fait d’obliger de régler à l’avance. Le stationnement illégal a également été affecté par la hausse des prix, avec des tarifs pouvant atteindre 50 dirhams, dans les quartiers huppés et fréquentés par les touristes de certaines villes. Quand on leur demande pourquoi ces prix de 50 dirhams, les gardiens de voitures répondent : « Je ne fais que travailler, je ne suis pas le chef ». De nos jours, les tarifs et la disponibilité de stationnement sont basés sur la popularité de l’endroit, la marque de voiture, la tête du conducteur et l’heure.
Les Marocains sont épuisés par ces arnaques commises par des voyous, mal éduqués. Malheureusement le constat est lourd, ces criminels règnent dans les rues, au regard et au gré de tout le monde. De plus, ils effraient les habitants au point de les contraindre soit à se soumettre à leurs manipulations et à payer le prix élevé, soit à abandonner leurs stationnements afin de ne pas être victimes de leurs agressions systématiques. S’il est vraisemblable que les autorités ne s’intéressent pas à ce phénomène grave, considérant ces individus comme des cas sociaux à la recherche de revenus dans le contexte d’après la crise sanitaire, il n’en reste pas moins qu’elles ne font qu’arroser une augmentation de la criminalité.
Les citoyens marocains ne peuvent plus tolérer ces manipulations et se tournent vers les autorités et la police pour intervenir contre ces mauvais gardiens de voitures aux intentions malsaines et dangereuses, mais se retrouvent parfois confrontés à la réalité de revoir les mêmes gardiens à leurs postes à nouveau le lendemain. Leurs harcèlements, les tarifs inexplicables encourageants également le stationnement illégal, qui coûte sans prix, quand on voit des voitures entassées sur deux ou trois rangées aux entrées des administrations publiques et des tribunaux, sur les trottoirs, à sens inverses sont gérées par des gardiens spéciaux, la majorité des clients sont soit au personnels des administrations soit à une autres catégories de clients insoucieux de ce que le gardien va réclamer comme prix fictif ou autre t. Personne ne voulait faire quelques pas de plus. Nous préférons enfreindre la loi et inciter le gardien à lui remettre les clés de la voiture pour que ce dernier puisse ensuite venir menacer le pauvre citoyen, car entre-temps il a développé une relation avec celui qui lui a lancé la voiture en plein milieu. Les rues le gardent pour lui. Qui protège et encourage ces comportements de ces gardes gilets jaunes.
M.N.B