Propos recueillis par Sali B.O
Durant la saison culturelle 2021-2022, les antennes de Tanger et Tétouan de l’Institut Français ont accueilli plus de 55.000 visiteurs. L’ambition pour la nouvelle saison est d’accroitre cette attractivité avec notamment un programme riche et varié. Dans cet entretien, Olivier Galan, directeur de l’Institut français, sites de Tanger et Tétouan, apporte des éclaircissements sur les axes phares de la nouvelle saison culturelle et les priorités de l’institution dont il assure la direction.
Journal de Tanger : Quelles sont les priorités de l’institut français pour la saison culturelle en cours ?
Olivier Ghalan : Nos priorités sont diverses et répondent aux orientations d’un Institut français comme :
Renforcer la place de la langue française et le plurilinguisme (cours de langue, coopération éducative, Campus France) ;
Démocratiser la lecture publique et accompagner les changements de société par le débat d’idées ;
Faire découvrir la culture française et valoriser la culture marocaine ;
Pour cela, la jeunesse et les coopérations sont au centre de nos préoccupations.
Dans le nouveau programme culturel, le numérique semble occuper une place importante avec notamment l’articulation dénommée le « novembre numérique ». Comment expliquer cela ?
Olivier Galan : Le multimédia et les cultures numériques ont pris une ampleur très importante dans nos sociétés du XXieme siècle. Nous devons vivre avec notre temps et suivre les nouvelles technologies que nous retrouvons au niveau artistique. Pour cette raison et en Novembre, nous participons à une opération mondiale intitulée « Novembre Numérique ». « Novembre Numérique » sera l’occasion de présenter de nombreux projets qui déclineront le son et la lumière de différentes façons : déambulations sonores et visuelles, mise en lumière, musique, installations, ciné-concerts, expositions… dans un esprit de croisements esthétiques et d’expérimentations sonores et visuelles. Ces projets associent largement l’INBA. Un mapping monumental sera présenté pour l’occasion sur la façade du Consulat Général, le samedi 12 novembre.
3-Peut-on avoir un aperçu des coulisses de la préparation des grandes articulations de cette saison culturelle, notamment du processus de sélection des artistes, conférenciers et autres intervenants ?
Travailler sur une programmation culturelle et artistique procède d’une alchimie difficilement explicable ! Il faut surtout faire de la veille, avoir des réseaux au Maroc et en France, s’informer, aller découvrir sur internet, lire…
Pour les rencontres littéraires, nous avons, avec Soukaina Sekkour, décidé d’axer les échanges sur les sciences humaines et sociales puis nous étudions les livres sortis dans l’année pour faire un choix. Pour les arts visuels (galerie Delacroix), les sollicitations sont très nombreuses, nous tachons avec Najat Sabir Algandouzi de trouver un équilibre entre artistes Français et artistes Marocains. Pour le spectacle vivant, il peut s’agir d’une tournée Maroc définie par les directeurs des IF Maroc, d’artistes marocains identifiés par Rachid Chlieh ou d’artistes que j’avais eu l’occasion d’accueillir il y a quelques années. La programmation est issue d’échanges collectifs et tente de répondre à un équilibre sur la saison.
4-Quelles relations entretient votre institut avec les établissements scolaires de la région ?
Les relations sont nombreuses et continues. Nous formons de nombreux enseignants de l’Éducation Nationale (+ de 600 la saison passée), et avons des conventions avec des établissements scolaires (Amana, Regnault…). Nous souhaitons accueillir des élèves des écoles publiques ; des conventions sont en cours de signature.
5-Comment appréciez-vous la scène culturelle Tangéroise contemporaine ?
La scène culturelle tangéroise est très dynamique tant au niveau des arts visuels que du spectacle vivant. Nous avons plaisir à travailler avec eux.