Le communiqué royal à la cour royale dans lequel le roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, annonçait son appel à son peuple marocain de s’abstenir de pratiquer le rituel du sacrifice de l’Aïd al-Adha pour cette année 1447 à cause des circonstances difficiles susceptibles de nuire grièvement à une grande partie de la population, en particulier à ceux qui ont un revenu limité. Il a également évoqué la baisse importante du nombre de bétails qui est la cause de cette décision.
À l’annonce de cette action, une grande partie de la population a vu que c’est un soulagement pour les familles au lieu de revivre le cauchemar des années passées avec les prix des moutons flambant et les agressions des éleveurs devant leur vulnérabilité. L’autre partie, qui englobe les éleveurs, les importateurs de bétail et les spéculateurs, s’est vue anéantie et ses investissements virés à la ruine, avec leurs réserves cachées qu’ils avaient faussement déclarées lors du dernier recensement. Tout cela laisse ouvrir des parenthèses de questionnement sur la crédibilité de ce gouvernement qui gouverne en premier pour ses intérêts avant de gouverner pour l’intérêt de la population et du pays.
Cette démarche du Souverain sous-entendait implicitement l’échec de la gestion du ministère de l’Agriculture et de la Pêche pendant 14 ans de son mandat « 2007-2021 », engageant sommes colossales comptées par des milliards de dollars dans un plan écologique raté qui a constitué un échec amer, des pertes colossales des fonds publics et un essoufflement de quinze ans dans une tentative infructueuse, déjouée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, et tous ceux qui étaient aux commandes.
La résolution du roi envoie aussi un signal fort sur l’issue à somme nulle du chef du gouvernement qui a engendré des sommes exorbitantes, qui résultent une hausse alarmante du taux de chômage, une asphyxie du panier alimentaire des marocains un anéantissement total de la classe moyenne et une répression impitoyable des groupes vulnérable.
Les Marocains sont aujourd’hui victimes de déclarations erronées sur les chiffres qui leur ont été présentés dans les cadres du plan vert qui évoquent forcément la prospérité, le développement et la croissance dans un secteur agricole au sens de la sécurité alimentaire des citoyens. Cependant, les défis des années de sècheresse ont démontré que toutes les informations diffusées concernant ce « plan singulier » ne sont en réalité qu’un ensemble de communiqués d’affirmation de données et de propagande déconnectés du réel qui ont été Commercialisés à la fois pour les citoyens marocains et pour le roi sans véritable responsabilité ni crédibilité.
Les dernières années et avec les importantes précipitations vécues, une situation suffisante pour réaliser la grande catastrophe qui, par conséquent, met en grande évidence cette perte des sommes colossales qui se sont évaporées après avoir été consommées avec une grande maladresse. Elles ont profités aux grands exploitants agricoles qui fournissent quotidiennement des produits alimentaires subventionnés marocains destinés en 1ʳᵉ catégorie aux marchés européens et étrangers et à des tarifs réduits laissant la population marocaine souffrir de la faim et de l’inflation des prix avec pour offre le 2ᵉ et le 3ᵉ choix au prix du 1ᵉʳ si ce n’est pas plus. Mais cette situation incarne une intrusion et une cupidité imprudentes, alors que le gouvernement reste inactif face au niveau géant d’exportations, mettant ainsi en péril la sécurité alimentaire des citoyens et anéantissant les réserves du pays.
Une décennie et demie de plans, de programmes et de soutiens extravagants aux grands agriculteurs pour mener le Royaume à importer de la viande congelée, à importer du lait et ses dérivés, à importer du bétail, pour tenter de faire face au fiasco et assurer aux citoyens de quoi vivre. Ces pauvres citoyens incapables de joindre les deux bouts du mois, perdus entre le choix d’acheter des légumes, des fruits, du poisson ou d’acheter de la viande. Tout est enflammé sur les étalages des marchés.
Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et des Forêts de 2013 à 2021, qui avait succédé au Poste après la désignation d’Aziz Akhannouch au poste de chef du gouvernement, avait été décoré le mois dernier par une médaille française « l’Ordre du Mérite agricole avec le grade de Commandeur », par Mme Annie Genevard, Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et des Forêts de la République Française, au siège du Ministère à Paris, une médaille qui est considérée l’une des plus hautes et des plus anciennes décorations décernées par la République française pour récompenser ses services « distingués et exceptionnels » rendus à l’agriculture. Un grand mérite à voir la situation actuelle du pays, on peut présumer que c’est un mérite bien mérité
Le gouvernement va-t-il accepter cette conclusion et déclarer son échec de gestion du secteur et laisser l’opportunité à d’autres compétences pour tenter de sauver ce qui reste à sauver au lieu des éloges de pays étrangers ?