Alors que les enquêtes se poursuivent, les services de sécurité restent concentrés sur l’identification de tous les réseaux impliqués dans l’affaire du tunnel dépendant de Ceuta à Fnideq. Les conclusions de l’enquête pourraient modifier de manière significative la dynamique du trafic de drogue entre le nord du Maroc et l’enclave occupée.
Selon le quotidien El Faro , le magistrat du Tribunal Central n° 3 de l’Audience Nationale de Madrid a décidé de prolonger le secret de l’enquête, en raison de la sensibilité des informations qui pourraient nuire à l’évolution du dossier. Les enquêtes menées sur ce passage clandestin continuent de révéler des éléments troublants, gardés sous le plus grand secret par les agences de sécurité espagnoles.
Dans le cadre de cette affaire, la collaboration entre le Maroc et l’Espagne avance de manière méthodique, à la suite d’une demande officielle transmise par voie diplomatique. Des équipes spécialisées de la Protection Civile marocaine ont été déployées dans la zone de la « Vallée des Bombes », afin d’évaluer l’ampleur et l’impact de ce tunnel sur le territoire marocain.
Des équipes d’experts, équipées de casques et d’appareils à oxygène, ont commencé à explorer le tunnel, découvert en début de semaine près d’une maison située en face de la zone industrielle de Tarajal. Les premières analyses ont révélé une structure équipée d’un réseau électrique et s’enfonçant jusqu’à 12 mètres de profondeur, avec une longueur d’au moins 50 mètres. Ces éléments renforcent la thèse selon laquelle le tunnel était utilisé pour le trafic de drogue vers l’Europe.
Face à cette découverte, les forces de sécurité marocaines ont renforcé leur présence aux abords de la frontière. La police et la gendarmerie effectuent des recherches minutieuses et surveillent attentivement le tracé du tunnel. Des capteurs et des caméras de haute technologie ont été installés afin de cartographier précisément l’étendue de cette infrastructure clandestine. Malgré les avancées de l’enquête, des zones d’ombre subsistent, plusieurs questions restent en suspens, notamment l’éventuelle extension du tunnel sur le territoire marocain. Les équipes techniques effectuent leurs fouilles et intensifient leurs opérations de surveillance dans le but de vérifier cette hypothèse.
L’affaire du tunnel clandestin entre Ceuta et Fnideq met en lumière l’ampleur des réseaux de contrebande dans la région et la nécessité d’une coopération sécuritaire renforcée entre le Maroc et l’Espagne. Les prochains développements de l’enquête pourraient révéler des ramifications encore plus vastes et entraîner des mesures plus strictes pour lutter contre ce type de trafic transfrontalier.