Sous le thème de « Réforme du code du travail entre les exigences sociales et les contraintes économiques » une élite d’experts en droit du travail, de juristes et de chercheurs universitaires marocains et étrangers se sont retrouvés à Tanger pour rappeler les principaux objectifs de l’amendement du code du travail, compte tenu des transformations radicales que connaît le milieu de travail.
Lors de son intervention, M.Khalid Boukaich, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Tanger et ancien inspecteur divisionnaire du travail a déclaré que » le marché du travail connaît depuis l’adoption du code du travail en 2003 de profondes transformations qui sont marquées par l’émergence de nouvelles formes d’emploi, la croissance de l’économie numérique, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ainsi que le développement de l’intelligence artificielle et la robotisation ».
Il ajoute « le projet de réforme du code du travail vient pour apporter une réglementation bien appropriée dans le contexte actuel et avec l’émergence de nouvelles formes d’emploi et de travail ».
Cette rencontre a également été l’occasion de traiter de la stabilité du salarié au travail, et ce dans le contexte actuel. D’autant plus que « le monde traverse actuellement des crises d’ordre géopolitique, géoéconomique, financier, migratoire et sanitaire. Ces crises mondiales simultanées sont interconnectées, entrelacées et s’aggravent mutuellement de sorte que leurs chocs interagissent entre eux et produisent un choc plus dangereux que la somme des conséquences de chacune de ces composantes « , a précisé Nabil Jedlane, professeur en sciences économiques à l’Ecole nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Tanger et directeur du Laboratoire de management, d’économie, du système d’information et droit.
À noter que les réformes du code de travail ont porté sur plusieurs points à savoir, le renforcement de l’information et la consultation des représentants des travailleurs, les conditions de recours au contrat à durée déterminée et celles qui régissent la fin de la relation de travail, ainsi que de mettre en place de nouveaux instruments pour la gestion du marché de l’emploi, y compris le travail par intérim, et aussi la négociation collective et la procédure de résolution des conflits collectifs.