Les autorités de Tanger ont mené récemment une vaste opération contre les cafés à chicha installés illégalement sur la corniche de la ville. En tout, près de 500 narguilés et d’importantes quantités de chicha et d’alcool de contrebande ont été saisis, et plusieurs gérants et employés de ces établissements, arrêtés.
Des enquêtes précédentes sur ces cafés à chicha avaient révélé la complicité de certains élus qui ne prennent aucune mesure pour limiter la prolifération de ces établissements dans la ville, malgré les plaintes répétées des habitants. Les cafés à chicha ont progressivement ravi la vedette aux boîtes de nuit, devenant l’endroit privilégié des Tangérois, y compris des mineurs, pour passer des moments de détente.
Mais le drame est que ces cafés à chicha s’installent le plus souvent près des établissements d’enseignement primaire (école Ahmed Shawki et collège Tariq Ibn Ziyad) ou secondaire et technique (lycée Ibn Battuta et lycée technique Moulay Youssef), et non loin de l’Institut supérieur de tourisme, exposant les mineurs à la consommation de ce stupéfiant.