Plusieurs citoyens de la zone de Sidi Driss à Tanger se sont regroupés mercredi dernier devant la Wilaya de la ville pour réclamer leur mécontentement sur les dossiers de leurs projets de construction. Un dossier qui traîne depuis presque 10 ans.
D’après une interview sur place exclusivement pour le Journal de Tanger, l’un des citoyens présents dans cette action explique les différentes diffamations que le groupe de citoyens subit sur le projet de lotissement dont ils sont propriétaires, mettant ainsi à jour les conditions et exigences qui leur sont imposées par l’agence urbaine, la wilaya et les différents services en relation avec la construction, les autorisations et l’urbanisme.
Il y a des citoyens qui ont acheté des parcelles de terrains il y a 10 ans, voire plus, quelques-uns depuis 15 ans, et depuis le temps, les citoyens attendent les autorisations pour construire puis se trouvent surpris par le 1er plan d’aménagement pour lequel ils ont fait objection parce que celui-ci désignait leurs terrains comme zone à être utilisée pour la construction d’un cimetière public. Les objections ont apporté fruit : ainsi, le projet de cimetière fut annulé et les parcelles de terrains constructibles furent accordées avec des obligations de construction de superficie de 120 m2, or les citoyens déclarent qu’ils ne disposent pas de ces superficies et, encore une deuxième fois, le plan d’aménagement fut rejeté. Après quelques années de longues attentes, un 3e plan d’aménagement fut accordé, limitant cette fois-ci la superficie constructible à 64 m2. Avec, Ce dernier plan d’aménagement les citoyens concernés ont vu la lumière du jour, mais, les choses ne s’arrêtent pas là, les responsables administratifs leurs déclarent qu’ils ne peuvent pas construire, parce que, initialement ils ont acheté des terrains dans un projet Clandestins, même s’ils disposent de contrats et d’actes authentiques, le projet de lotissement en lui-même ne dispose pas d’infrastructure qui permet la construction et qu’il faudrait que le lotissement soit muni de toutes les infrastructures, assainissement, installations de conduits d’eau potable et d’électricité, de réseaux téléphonique ainsi la préparation des pavés et le goudronnage des voies. Dans un 1er temps, les citoyens étaient réunis avec le Maire qui avait promis de leur trouver un accord avec la société AL OMRAN afin de les aider à établir ces travaux avec une participation symbolique de leurs parts. Or, d’après l’interlocuteur, le Maire approche de la fin de ses missions sans avoir honoré ses promesses.
Ces gens sont venus aujourd’hui faire leur setting devant la Wilaya de Tanger afin de faire réagir le Wali M. Younes Tazi ainsi que tous les responsables des services concernés pour leur débloquer cette situation et leur donner change de construire leurs logements. Il souligne que depuis le début de cet engrenage, les citoyens victimes ont fait plus d’une trentaine de settings durant les mandats des 3 derniers Walis de la ville sans résultats. À chaque fois, c’est le même discours : on va étudier vos dossiers, on va attendre le plan d’aménagement définitif sans rien. Le plan d’aménagement est sorti depuis presque 2 ans sans aucun retour.
L’interlocuteur s’indigne devant la situation, déclarant que ceux qui ont les moyens s’octroient les autorisations pour construire, et les pauvres, c’est du laisser-aller. Seule la zone de Sidi Driss est détachée de tout le système.