par le Dr Abdelhak BAKHAT
Les entraves d’Alger
au processus onusien
La question du Sahara Marocain, ex-colonie espagnole, oppose depuis 1975, le Maroc au front polisario créé, soutenu, financé et armé par le gouvernement algérien qui accueille un camp de soi-disant réfugiés sur ses terres à Tindouf. En fait il ne s’agit que de personnes prises en otage et utilisées par les tortionnaires du polisario pour amasser des fortunes provenant des aides colossales internationales et de la revente clandestine d’une grosse partie des produits alimentaires, en principe destinés aux personnes séquestrées dans le camp de Tindouf.
Le polisario qui, par convoitise et appât du gain facile, et dont la poignée de dirigeants conduits par un certain Ghali alias Benbattoche, vivent dans le luxe, la plupart en Europe, avec la bénédiction de l‘Algérie dont la hantise maladive réside dans le fait de vouloir, à tout prix, mettre à genoux le Royaume Chérifien séculaire du Maroc. A se demander pourquoi ?
Pour faire éterniser cette crise largement profitable pour eux, les malfrats du polisario, assistés par les dirigeants d’Alger, font tout pour que cette situation s’éternise, en réclamant un référendum d’autodétermination pratiquement irréalisable sur le terrain où toutes les statistiques sont faussées par l’Algérie.
Par contre, le Maroc, contrôlant 80% du territoire de son Sahara où vivent dans la paix et la sérénité, librement et aisément, les véritables Sahraouis Marocains et leurs familles, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
Le dossier du Sahara Marocain a connu des avancées notables ces deux dernières années avec la consolidation de la position du Maroc, à travers notamment la reconnaissance des Etats-Unis d’Amérique de la souveraineté du Royaume sur ses Provinces du Sud et l’ouverture de nombreuses représentations diplomatiques dans les deux plus grandes villes du Sahara Marocain, Laâyoune et Dakhla.
Le Royaume a aussi mis fin aux violations répétitives du cessez-le-feu par les adversaires de son intégrité territoriale.
Lors des deux rencontres avec l’émissaire onusien, Staffan de Mistura, le Maroc a exprimé son ferme attachement aux acquis obtenus, dont la résolution onusienne 2602.
Cette résolution du Conseil de sécurité a constitué un véritable coup de massue pour le régime algérien et le polisario. Et pour cause ! elle a conforté explicitement les acquis réalisés par le Maroc dans le dossier du Sahara.
La résolution 2602 du 29 octobre 2021, a prorogé pour une année le mandat de la Minurso, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie. La résolution souligne, par ailleurs, que le processus des Tables rondes réunissant toutes les parties impliquées dans le conflit artificel, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario, offre d’importantes opportunités pour parvenir à un règlement politique, pragmatique, juste et durable.
C’est ce genre de règlement instauré par l’ONU que craignent l’Algérie et le polisario, ce qui les incite à rejeter ce processus des tables rondes.
Or, l’Algérie, identifiée comme partie prenante dans le conflit artificiel, et non pas comme simple observateur comme elle le prétend, ne peut pas
se soustraire de ses responsabilités.
Néanmoins, le régime algérien, a tout de même tenté de mettre des obstacles dans la tournée de Staffan de Mistura.
Pour le moment, la question n’avance pas, donnant lieu à des crises diplomatiques successives, opposant l’Algérie au Maroc et à l’Espagne, et enrôlant des pays tiers. La dernière en date, oppose Rabat au président tunisien mandaté par Alger qui n’hésite pas à acheter des voix tous azimuts à force de pétrodollars jetés par les fenêtres par la junte militaire imposée à la tête du pouvoir en Algérie, au détriment du peuple frère Algérien vivant dans une détresse continue, sous le joug d’une bande de généraux qui se sont trouvés un président-marionnette.
Bénéficiant du soutien de plusieurs pays dont des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a donc effectué sa deuxième tournée dans la région visant à rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce dossier. Cette visite l’a conduit successivement à Rabat, Tindouf, Alger et enfin Nouakchott.
Qu’en est-il ressorti exactement ? Rien de bien concret, sauf à relever les inepties des membres du polisario qui rejettent la résolution 2602 du Conseil de sécurité et s’attachent à «l’autodétermination», ainsi que la posture rebelle et irresponsable d’Alger, qui poursuit insidieusement sa stratégie d’obstruction et de pourrissement, chère aux caciques du pouvoir algérien qui se défile, dressant un rempart contre toutes les initiatives diplomatiques, notamment celle préconisée par l’Onu, à savoir les Tables rondes dont, visiblement, Alger ne veut plus entendre parler, alors qu’elle y a déjà participé à deux reprises, notamment en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève.
Aujourd’hui, elle préfère se défausser de ses responsabilités en refusant de se mettre autour de la table des négociations, appelant plutôt à des «négociations directes» entre le Maroc et le polisario. Pourtant, depuis des décennies, c’est Alger qui entretient ce conflit artificiel autour du Sahara Marocain, en multipliant, avec la complicité de ses acolytes du polisario, les actions hostiles envers le Royaume.
Et c’est pourquoi d’ailleurs la résolution onusienne clarifie plusieurs points fondamentaux, dont notamment les Tables-rondes, avec la participation de toutes les parties prenantes, comme seul mécanisme de gestion du processus politique, la responsabilité de l’Algérie dans ce processus et le plan d’autonomie comme unique perspective d’une résolution définitive de ce dossier du Sahara Marocain.
En se retirant délibérément des Tables-rondes, le pouvoir algérien torpille donc tous les efforts onusiens pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable. Mais cela n’a rien d’étonnant quand on sait la faiblesse de la diplomatie algérienne et de son argumentaire pour légitimer ce différend artificiel autour du Sahara Marocain.