Les travaux de la 28ème session du « Comité exécutif de cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) » se sont ouverts, mardi 1er novembre courant à Tanger, en présence des leaders et élus des gouvernements régionaux et locaux africains, ainsi que des membres d’honneur de l’organisation.
S’exprimant à cette occasion, le président de « l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) » et maire de Tanger, Mounir Laymouri, a souligné le rôle central joué par le CGLU en matière d’inscription des villes et des collectivités territoriales au cœur du projet de développement durable, relevant que cette rencontre de Tanger constitue l’occasion de promouvoir l’action commune au niveau du Continent afin de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), d’autant plus qu’elle se déroule dans une ville qui a toujours constitué le noyau de plusieurs initiatives réussies de coopération et de solidarité africaines.
M. Laymouri a relevé que la ville de Tanger sera, au cours de cette étape d’action commune, une plateforme africaine de réflexion unifiée sur la question de développement local, d’autant plus que cette étape intervient dans un contexte marqué par plusieurs défis qui doivent être relevés par les élus locaux africains, portant notamment sur la question de la gestion locale et les enjeux liés au changement climatique.
Il a affirmé que la dynamique de l’action menée par l’organisation puise son essence dans l’engagement en faveur des questions du continent liées au développement local, à la préservation des droits des générations futures et à la consécration de la conscience commune quant à la réalité de l’Afrique et à ses potentialités.
Après avoir rappelé la tenue, la veille de l’Assemblée constitutive du Réseau des Jeunes élus locaux d’Afrique (YELO), M. Laymouri a assuré que ces rencontres s’inscrivent en droite ligne avec la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI et Sa confiance dans les capacités des Africains à promouvoir le développement du Continent, à même de répondre aux aspirations des dirigeants et des peuples des pays africains, notant que les élus africains ont fait preuve d’une prise de conscience à la hauteur de l’ampleur de la responsabilité qui leur a été confiée en matière de développement de leurs pays, en plus de leur contribution active et leur implication sérieuse dans le processus de développement du continent.
Pour sa part, la présidente du CGLU Afrique, Fatimetou Abdel Malick, a exprimé sa reconnaissance à SM le Roi Mohammed VI pour le soutien constant qu’Il ne cesse d’apporter à l’organisation depuis l’installation de son siège à Rabat, en janvier 2008.
Elle a également remercié le gouvernement marocain pour les appuis multiformes apportés à l’organisation, et l’AMPCC pour son accueil de cette deuxième réunion du Comité exécutif à Tanger, saluant le rôle joué par la délégation africaine au congrès mondial de CGLU, qui a eu lieu du 10 au 14 octobre dernier à Daejeon (Corée du Sud), dans la sauvegarde de l’unité au sein du CGLU Monde.
« Nous nous préparons à participer à la Conférence des Parties-COP27 qui se tiendra à Charm-El-Sheikh en terre africaine d’Egypte. Nous devons ensemble faire le plaidoyer à cette COP de l’adaptation pour matérialiser les engagements de l’Accord de Paris », a dit Mme Abdel Malick, soulignant que l’adaptation est avant tout une affaire territoriale.
Compte tenu de la position géographique stratégique de la ville de Tanger, en tant que porte d’entrée vers l’Afrique et l’Europe, et de son rôle comme un lieu de métissage culturel et civilisationnel, une visite a été organisée au projet de construction d’une stèle représentant le point kilomètre zéro de la voie de la coopération entre le Nord et le Sud, incarnée par la ville du Détroit.
La cérémonie d’ouverture de cet événement s’est déroulée en présence notamment du secrétaire général de CGLU Afrique, Jean-Pierre Elong Mbasi, du ministre ivoirien des Sports, Paulin Claude Danho, président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), du secrétaire général de la Wilaya de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Habib Al Alami et des présidents et membres des réseaux de l’organisation.
Cette session a porté essentiellement sur l’adoption du plan de travail 2023-2024 et du budget 2023 de CGLU Afrique.
Les membres du Comité ont également abordé la préparation de la 27ème conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), prévue du 6 au 18 novembre à Charm El-Cheikh (Egypte).
Cette rencontre a été précédée par la tenue, la veille, de l’Assemblée constitutive du Réseau YELO, qui a été consacrée à l’adoption du règlement intérieur et de la feuille de route du Réseau, ainsi qu’à l’élection des membres de ses instances dirigeantes.
L’Assemblée constitutive a été marquée par l’élection du président du Conseil communal de Dakhla, Erragheb Hormatollah, président du Réseau YELO, ainsi que du bureau exécutif du Réseau et du Comité permanent.
Ce Réseau vise à renforcer l’adhésion de cette catégorie d’élus locaux à l’action politique et à la gestion des affaires locales, à soutenir les capacités et la bonne gouvernance territoriale, et à réaliser le développement local, ainsi qu’à permettre aux jeunes de contribuer au processus de développement de leurs pays, et de créer les opportunités de communication, de coopération et de solidarité entre eux.
Le Conseil panafricain chargé de superviser le travail de CGLU Afrique entre les sessions ordinaires de l’Assemblée générale de l’organisation se réunira le 2 novembre.
Il offrira notamment l’occasion de faire le point sur la participation de l’Afrique au Congrès mondial de CGLU et d’en tirer les conséquences pour CGLU Afrique.
Les membres du Conseil panafricain seront également tenus à jour des progrès faits à la suite de l’organisation réussie de la 9ème édition du Sommet Africités en mai dernier à Kisumu au Kenya.