Conformément à plusieurs recommandations émises par les acteurs économiques de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, concernant le soutien aux investisseurs, la wilaya de la région, en partenariat avec le Centre régional d’investissement (CRI), étudient un plan d’encouragement de l’investissement devant être doté d’un fonds de
1 MMDH étalé sur cinq ans, à raison de 200 MDH par an.
Une fois validé par le ministère de l’Intérieur, ce fonds, devrait porter sur des subventions à l’investissement, notamment l’achat du foncier ou de contrats de bail, ainsi que l’aménagement ou l’acquisition des équipements et du matériel.
Il est aussi prévu de consacrer aux grandes entreprises, des subventions pouvant atteindre 10 MDH, dans la limite de 30% du montant global de l’investissement. Pour les TPME et les coopératives, le plafond est de 1 MDH, alors que pour les micro-entreprises et les auto-entrepreneurs, le soutien sera limité à 100.000 DH.
Pour les autorités régionales, ce fonds vient compléter un dispositif important visant à faciliter l’accès au foncier industriel, à travers l’aménagement de nouvelles zones industrielles (ZI.
A signaler que le CRI de Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’active actuellement à la création de 14 nouvelles ZI étalées sur 630 ha. Ce projet, qui mobilisera un budget de 2,7 MMDH, devrait créer quelque 88.000 emplois.
Les ZI projetées viendront s’ajouter aux huit déjà existantes, dont les plus actives sont les zones franches d’exportation de Tanger Med Zones.
D’un autre côté, la Commission régionale unifiée de l’investissement (CRUI) a approuvé en 2021, quelque 307 projets, réalisant ainsi une augmentation du volume d’activités de 75% par rapport à 2020. L’investissement correspondant s’est élevé à 35 MMDH, soit une augmentation de 120% par rapport à 2020.
La mise à niveau des ressources humaines figure aussi parmi les chantiers phares à mener dans le cadre d’une «Charte régionale de l’investissement dans le capital humain», le but étant de permettre une augmenter des chances d’insertion socio-économique, à travers l’emploi et l’auto-emploi, et de développer des formules de formation qui prennent en compte les disparités spatiales et cognitives de l’élément humain. Cette charte s’avère particulièrement judicieuse au regard de la contribution de la région au PIB national industriel (16,6%), ce qui en fait le deuxième pôle industriel du Royaume.
Concernant les secteurs prioritaires, il s’agit de ceux qui ont contribué à établir la réputation de la région TTA, et l’imposer sur la carte mondiale de la production industrielle, allusion faite notamment à l’industrie automobile, avec un potentiel d’exportation de 37 MMDH/an ; au secteur du textile (16,8 MMDH/an) ; à celui de l’industrie chimique et para-chimique (13,1 MMDH), et à l’agroalimentaire (8,9 MMDH).
Dans le cadre de la décarbonation, les énergies renouvelables, en plus de l’offshoring et du négoce international figurent aussi parmi les priorités de la région TTA.