Selon une étude de la Chambre régionale de commerce, d’industrie et de services (CCIS-TTA), rapportée par le forum « Marocains du monde », près de 90 % des entreprises du nord du royaume prévoient une baisse record de leurs chiffres d’affaires.
Ainsi, les perspectives ne semblent pas bonnes pour les entreprises de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, du fait que cette étude sur les conséquences économiques et sociales de la pandémie du covid-19, révèle que, pendant la période de l’état d’urgence sanitaire (20 mars au 20 mai), près de 3 entreprises sur 4 étaient en cessation totale d’activités, et 4 entreprises sur 5 ont dû baisser leurs activités de plus de 50 %.
Cette étude révèle que le secteur du tourisme et les activités connexes ont été “très lourdement touchés », de même que les industries et les services, plus gravement affectés que le commerce réduit à la vente des produits alimentaires.
Environ 40 % des 2 000 entreprises de commerce et de services contactées, évaluent à plus de 50 % les pertes de leur chiffre d’affaire, comparé à une année ordinaire, sachant que 56 % d’entre elles œuvrent dans le secteur du commerce, 32 % dans le secteur des services et 12% dans le secteur de l’industrie.
Même si la crise a touché l’ensemble des entreprises, elle a davantage affaibli les très petites et petites entreprises (TPE et PE), avec, toutefois, un impact social plus important au niveau des moyennes et grandes entreprises (ME et GE), du fait de leur masse salariale considérable.
En outre, les provinces de la région, selon leurs spécialisations, ont été différemment touchées par la crise. Ainsi, celles qui ont un fort potentiel en activités touristiques et les industries ou le commerce non alimentaire, ont été plus affectées que les autres, souligne la CCIS-TTA.
Face à ces résultats de l’enquête, le président de la CCIS de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, a présenté une feuille de route basée sur 8 volets principaux, avec un accent particulier sur le côté social, notamment la généralisation de la couverture sociale pour l’ensemble des professionnels, des commençants et des auto-entrepreneurs, notamment pour les acteurs du secteur du tourisme, « gravement touchés » par la crise sanitaire du coronavirus.