Les régions de Tanger et d’Al Hoceima sont affrontées à des défis majeurs liés au stress hydrique en raison de la diminution des réserves des barrages résultant d’années successives de sécheresse.
Pour assurer l’approvisionnement en eau potable, une série de mesures urgentes et de projets structurels ont été lancés pour faire face à cette crise. L’une des mesures les plus importantes est la liaison du barrage d’Oued El Makhazine au Barrage Dar Khrofa, pour un coût de 840 millions de dirhams.
Selon « Maadialna » (site d’information crée à l’initiative du Ministère de l’Equipement et de l’Eau sur l’évolution de la situation de l’eau au Maroc), ce projet, qui a dépassé les 96% d’avancement, vise à sécuriser l’approvisionnement en eau de la ville de Tanger et de la zone de Dar Khrofa. Il devrait être opérationnel dans les prochaines semaines.
Selon la même source, une étude a également été lancée pour établir une usine de dessalement d’eau de mer à Tanger, avec une capacité de production allant jusqu’à 100 millions de mètres cubes par an dans sa première phase, et l’étude devrait être achevée d’ici juin 2025.
Dans la région d’Al Hoceima, des unités de dessalement d’une capacité de 50 litres par seconde ont été installées pour valoriser les ressources en eau. De plus, de nouveaux puits ont été équipés dans l’aquifère de Nekor pour fournir un débit supplémentaire allant jusqu’à 80 litres par seconde.
Les mesures comprennent également l’accélération de la construction du barrage de Ghiss, qui est en voie d’achèvement, ainsi que l’installation de pompes flottantes dans plusieurs barrages pour garantir que l’eau soit utilisée même lorsque les niveaux sont bas.
À travers ces projets, les autorités responsables cherchent à atténuer les effets de la sécheresse et à assurer la continuité de l’approvisionnement en eau potable des zones touchées, en mettant l’accent sur des solutions durables pour répondre aux défis futurs.
Il convient d’ajouter que le souverain avait insister, dans un message adressé aux participants aux 2èmes Assises nationales de la régionalisation avancée qui se sont tenues les 20 et 21 décembre à Tanger, sur la gestion de la crise du stress hydrique, le développement du système de transport et de mobilité, et l’adhésion au processus de transformation numérique sont parmi les problèmes et les périls auxquels il faut remédier car ils compromettent les efforts de développement dans les Régions du Royaume. Sa majesté a précisé que le problème du stress hydrique interpelle sans aucun doute l’ensemble des acteurs concernés, y compris les Régions et les collectivités territoriales qui sont appelés à faire preuve de sérieux et à mutualiser leurs efforts pour y remédier.