Propagation du Covid 19 à Tanger
Les absurdités de certaines critiques déplacées
Il existe un sage proverbe arabe tiré d’une légende séculaire qui dit « Le minaret est tombé, pendez le barbier ! »
Ce dicton influe certaines plumes mal inspirées à Tanger, qui apprécient mal les causes réelles de la propagation du Covid 19 dans notre région, et qui optent pour l’explication facile mais farfelue, basée sur une imagination débordante de médiocrités, imputant ces causes à l’action dit-on « insuffisante » des autorités locales.
Que diraient donc ces critiques à la vision rétrécie, habitués aux cancans de café, que diraient-ils des responsables des grandes puissances du monde, qui subissent de plein fouet, journellement, les effets imprévisibles de la pandémie et qui se disent dépassés ?
Pour revenir à Tanger et sa région, ayons la lucidité mais surtout l’honnêteté d’esprit de reconnaître qu’à l’heure de la proclamation de l’Etat d’urgence, nous avons constaté, à pied d’œuvre, le wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed M’hidia à la tête de vaillantes équipes de l’Intérieur, de la Sûreté nationale, des Forces auxiliaires, des Forces armées Royales, de la Protection civile, constamment présents sur le terrain, aux côtés de ces autres braves soldats de la Santé, luttant avec acharnement contre la propagation de la pandémie, dans une bataille pour la vie, pour le respect des règles de protection des citoyens et pour la préservation de l’ordre public.
En ces moments cruciaux, il s’agissait d’actions ayant un caractère anticipatif, préventif et de protection, impliquant, entres autres, des décisions tendant à imposer le confinement sanitaire consistant à restreindre la circulation des personnes en les amenant à ne pas quitter leurs domiciles, d’interdire leurs réunions et de fermer les endroits ouverts aux publics.
Ces mesures impliquent un esprit ouvert pour convaincre les citoyens à se préserver eux-mêmes et préserver les autres d’une contamination probable par le redoutable virus. La wali M’hidia et ses hommes avaient réussi cette tâche et Tanger était ainsi devenue l’une des villes les mieux loties en matière de gestion de la pandémie.
Le wali M’hidia nous a ainsi déjà démontré ses capacités de travail sur le terrain , que ce soit dans la supervision des grands chantiers réalisés dans le cadre du programme Tanger Métropole, ou encore dans la récente reprise des activités économiques freinées, voire stoppées par la pandémie Covid 19.
Lors des réunions tenues avec les professionnels de différents secteurs, il a dispensé des recommandations et des conseils qui se sont révélés constructifs.
Parallèlement à ces actions productives, nous avions constaté, avec regrets que l’action de nos braves élus locaux, pourtant concernés à la même enseigne, était nulle…archi nulle.
Ces élus, dans leur écrasante majorité, font une triste figure en brillant par leur absence, profitant réellement d’un confinement qui leur convient parfaitement pour se plonger dans un sommeil léthargique. Pourtant, certains parmi eux, les plus effacés dans la société, ne lésinent pas sur les critiques, soit directement sous cape, soit à travers une presse lépreuse, bien connue pour son côté destructeur.
Si, aujourd’hui, l’alarme est donnée par les services sanitaires faisant état d’une situation dramatique à Tanger l’un des premiers foyers émetteurs de Covid 19 au niveau national, c’est du côté de ces services qu’il faut chercher la réponse, et
non auprès des autorités locales. La preuve, c’est que le weekend dernier, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a effectué en urgence deux déplacements consécutifs à Tanger.
Cette visite nous a révélé que l’état des choses est arrivé à un point qui n’est plus rassurant, ni pour la population, ni pour les autorités centrales et locales , et encore moins pour les professionnels du corps médical local placé à la première enseigne face à la propagation démesurée de la pandémie, ce qui a conduit des médecins du secteur public, en fonction à Tanger, à programmer un sit-in devant la préfecture de la Santé à Tanger-Assilah, afin de dénoncer les dysfonctionnements que connaît le secteur au niveau de Tanger, notamment l’insuffisance de moyens pour faire face aux clusters persistants et à la saturation des structures de soins.
Si ce sit-in n’a pas eu lieu, c’est de nouveau grâce à l’intervention pertinente du Wali de la région Mohamed M’hidia auprès des syndicats concernés.
Lors de sa visite-éclair, le ministre de la Santé a effectué une descente à l’hôpital Mohammed VI, principal unité sanitaire accueillant les patients atteints du Covid 19.
Dans la soirée de mardi, le ministre a tenu une réunion de travail avec la déléguée de la Santé dans la préfecture de Tanger-Assilah, Ouafae Ajnaou, en présence des médecins-directeurs des hôpitaux de Tanger et de professionnels impliqués dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus à Tanger.
Cette rencontre a permis au ministre de prendre connaissance, en détails, des failles, des difficultés et des insuffisances qui sont à l’origine de la multiplication des foyers de contamination, et qui empêchent ou compliquent la tâche des soins, ce qui est à l’origine de l’effondrement du personnel soignant.
D’autre part, un communiqué du comité de sécurité de la wilaya de Tanger, a informé l’opinion publique de l’arrivée imminente de renforts médicaux (médecins, réanimateurs, urgentistes, etc) et de matériel médical.
D’autres mesures devaient être prises par la wilaya, telles que :
– L’appel aux médecins du privé pour accompagner et appuyer les médecins de la santé publique ;
– La mise sur pied d’une communication plus intense pour encourager le dépistage ;
– La constitution de brigades spéciales pour veiller au respect des mesures sanitaires ( port du masque, distanciation, etc) à travers toute la ville ;
– Recommandations aux entreprises de libérer momentanément les employés qui présentent des pathologies risquant de mettre en danger leur vie en cas de contamination ;
– Fermeture de toute usine ne respectant pas les règles sanitaires ;
– Appel aux entreprises de faire un suivi régulier et sérieux de leur effectif par la biais d’un médecin de travail ;
– Démarrage de dépistages dans les quartiers avoisinant les zones industrielles.
– Dépistage des chauffeurs de transport du personnel qui seront dotés d’une attestation à présenter à tout contrôle.
Pas plus tard que ce dernier mercredi, le wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a présidé une réunion consacrée à certaines dispositions préventives contre la propagation du Covid 19, à l’occasion de l’Aïd Al Adha.
Bref, tout cela pour démontrer à ces gens qui se plaisent à critiquer gratuitement sans se référer à des sources sûres, devraient revoir leurs batteries et s’attacher plutôt à édifier des analyses constructives, basés sur des faits réels et non sur une imagination débordante…d’asurdités.