Tanger la belle ville, la ville aux grands boulevard, la ville aux milles et une lumière qui fait rêver les petits et les grands, souffre comme la majorité des villes du trottoirs d’un fléau qui s’appelle « l’occupation et l’exploitation illégale des espaces publics, territoires chaussées, passages pour piétons et autres. Les opérations de libération de l’espace public ne cessent de se poursuivre à Tanger depuis des années. Le quartier Mesnana, Boukhalef, Souani et artères, Bassatine, Gzenaya, Casabarata, Dchar Ben Dibane, Bani Makada, rue Mexique, quartier M’sallah, Dradeb la corniche, l’ancienne médina et ses terrasses qui donne sur la marina ainsi que les principales rues de la ville.
Ce qui est attristant et alarmant aussi, c’est le non respect des règles de lois des occupants et certains occupants spéciaux, une fois le dos tourné des représentants des autorités, le circuit reprend son cours et de nouvelle tables, chaises et autres obstacles sont remis comme si de rien n’était. Toute la ville est envahie, des terrasses de commerces tous confondus aux vendeurs ambulants. Les commerces qui occupent la moitié des territoires par leurs produits commerciaux et le reste par le stock de bonbonnes de gaz. Il y en a même qui occupent tout le trottoir et continuent sur la chaussée, des boutiques qui posent leurs étalages sur la voie. Des cafés et des restaurants qui mettent les motos de leur personnel, des pots de fleurs ou carrément des plaques signalétiques d’interdiction de stationnement non officielles pour intimider et dissuader les gens à stationner. Un spectacle à la vue de tout le monde, même à proximité de certaines administrations. Les autorités de Tanger procèdent à la saisie des chaises, tables et enseignes des boutiques et restaurants installés anarchiquement sur les trottoirs de la ville, des opérations répétitives mais sans donner satisfaction à la population qui continu toujours à être victime de l’abus de pouvoir de certains ou de l’arrogance d’autres ; parfois des accrochages entre citoyen et occupant peuvent tourner à des drames.
Une autre occupation dépasse le public et révolte les commerces de certains quartiers et rues commerciales, où les espaces touristiques tel que la médina ou la corniche. Ce sont les poseuses de henné, qui sèment la pagaille, à commencer par la saleté pour finir par leurs embrouilles pour captiver les clients. Aucune structure encore moins l’hygiène. Il y en a même qui appliquent des produits toxiques pour donner couleur au henné et cela tourne des fois au drame pour certaines personnes à la peau sensible ou allergique.
Tout ce remue-ménage en temps de chaleur, période estivale où la population de la ville double presque et la masse d’automobile qui afflue laisse désirer.
La Commune qui dispose d’un Dahir n° 1.21.74 en date du 14 Juillet 2021 en application de la loi n° 57.19 relative au régime du Patrimoine immobilier des Collectivités Territoriales va elle prendre des mesures fermes et appliquer des sanctions majeures pour remédier à ces abus et libérer les espaces publics une bonne fois pour toute.
Mouna.B