Le semis direct continue de démontrer son efficacité en tant que technique agricole novatrice pour améliorer les rendements des cultures, tout en contribuant à la préservation des sols et des ressources en eau dans la région. C’est dans cette perspective que le Centre Régional de Recherche Agronomique (CRRA) de Tanger et la direction régionale de l’Office National du Conseil Agricole (ONCA) prévoient une série de journées de sensibilisation sur l’importance de cette méthode agricole. L’une de ces rencontres a eu lieu le lundi 29 janvier à Larache, à laquelle ont participé des conseillers agricoles et des responsables du conseil agricole. Animée par des chercheurs de l’INRA, cette rencontre a mis l’accent sur l’importance et les bonnes pratiques du semis direct pour atténuer les effets des changements climatiques sur les cultures et la qualité des sols, selon Dr Mouad Chentouf, chef du CRRA de Tanger.
Le semis direct représente une réponse aux défis posés par les changements climatiques et les sécheresses récurrentes au Maroc, souligne-t-il. Les recherches de l’INRA ont révélé les nombreux avantages de cette technique, tels que la conservation de l’humidité, la protection contre l’érosion et l’amélioration de la fertilité du sol. Dr. Badr Hajjaj, chef du service de recherche-développement au CRRA de Tanger, insiste sur le fait que le semis direct est non seulement une technique de semis, mais également un système de production qui nécessite une approche intégrée pour obtenir des résultats durables. Cette journée d’information vise à sensibiliser et informer les conseillers agricoles de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima sur les bonnes pratiques du semis direct, explique-t-il.
Ouafa Abba, directrice régionale du conseil agricole de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, souligne que le semis direct occupe une place importante dans la stratégie nationale « Génération Green 2020-2030 ». Un programme national de semis direct a été lancé avec pour objectif d’atteindre un million d’hectares sous semis direct d’ici 2030 à l’échelle nationale. Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, un objectif de 130 000 hectares a été fixé, soit 30 % de la surface céréalière/légumineuse actuelle de la région.