Des rapports médiatiques espagnoles ont annoncé que le gouvernement de Pedro Sánchez a alloué 2,6 millions d’euros à la réhabilitation de « l’hôpital espagnol » de Tanger.
Les mêmes rapports indiquent que cet édifice, actuellement géré en coopération avec les autorités marocaines, remonte à 1939, lorsque Juan Luis Beigbeder, alors haut-commissaire espagnol au Maroc, a chargé l’ingénieur José Ochoa y Benjumea de concevoir ce complexe médical.
Dans un article publié dans la Revue des Travaux Publics espagnole (Revista de Obras Públicas) en 1942, l’ingénieur E. Benjumea raconte que le projet a commencé à être étudié en 1939, lorsque Tanger était encore une ville internationale soumise à une administration multinationale.
Notant qu’avec l’adhésion de la ville au protectorat espagnol, le nouveau Haut-Commissaire, Carlos Asensio Cabanillas, a décidé de commencer la construction de l’hôpital, sur la base du projet préparé par Ochoa, avant que la construction ne soit achevée en 1950, et l’hôpital est devenu un symbole du travail social espagnol, et un moyen efficace de publicité, a déclaré l’ingénieur.
L’hôpital, un monument historique fondé par la dictature espagnole au milieu du siècle dernier, a acquis une grande renommée au cours de ses premières années. Parmi les événements les plus marquants, l’opération chirurgicale d’urgence pratiquée sur le prince héritier espagnol de l’époque, le prince Juan Carlos I, en 1954.
Avec l’avènement de l’indépendance et le départ de la plupart des espagnoles et européens de la région, le rôle de l’hôpital a progressivement diminué. En 1996, il a été reconverti en maison de retraite et en centre de santé. Cependant, le partenariat entre l’Espagne et le Maroc dans la gestion de cette institution continue jusqu’à ce jour.
Un rapport récent du gouvernement espagnol a indiqué que le bâtiment se trouve dans un état de détérioration grave, en plus des risques sismiques qui menacent la ville de Tanger, où la situation a été considérée comme une urgence, au point que le ministère espagnol des Affaires étrangères a parle d’un cas d’urgence concernant les réparations structurelles nécessaires.
Dans le même contexte, le 18 novembre 2024, la démolition de l’aile sud de l’hôpital et la mise en place de nouvelles mesures de sécurité ont été approuvées. Le 9 décembre 2024, après le rapport favorable du bureau du procureur de l’État, Les travaux de réparation ont été confiés à GTS Electrónica S.L, avec un contrat d’une durée de 18 mois.
L’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Enrique Ojeda Vila, a également visité l’hôpital en mars 2024, saluant le rôle humanitaire que cet édifice historique continue de jouer, soulignant l’importance de préserver ce patrimoine commun, le décrivant comme une partie intégrante de la présence espagnole à Tanger.
il convient de noter que dans le cadre de la coopération culturelle et humanitaire entre les deux pays, l’hôpital a récemment accueilli des concerts de charité dans le cadre des activités du « Festival international de chant choral ».