Durant des semaines, la mise en place de feux de signalisation dits« feux rouges » était en cours de mise en place sur plusieurs boulevards et voies principales de la ville sans donner de date précise sur leur mise en marche jusqu’au 16 décembre dernier, où les citoyens de la ville se réveillent avec la surprise de devoir s’appliquer à la nouvelle règle de circulation et surtout de devoir assumer et s’assurer en ce qui concerne le « Timing » de certains.
La commune de Tanger avait conclu au mois de juillet 2024 une convention de partenariat avec le ministère de l’Intérieur, la wilaya, le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN). Son objectif est d’équiper les lieux publics de systèmes de vidéosurveillance et de renforcer la signalisation routière afin de permettre aux forces de l’ordre de mieux contrôler et de bien gérer la circulation, ainsi que de sanctionner les infractions. Et pour une ville comme Tanger qui est désormais considérée, la 2ème ville au classement de population déclaré après le dernier recensement du mois de septembre dernier, ainsi que la 2ème capitale industrielle après Casablanca et enfin une destination touristique de 1ᵉʳ choix pour de nombreux visiteurs marocains locaux, MRE et touristes étrangers, sans oublier la Coupe d’Afrique qui va se dérouler au Maroc dans quelques mois et la coupe du monde pour 2030, beaucoup de critères pour bien travailler et organiser l’infrastructure de la ville.
Un nouveau dispositif de signalisation routière bien organisé était de grande nécessité, ainsi sa mise en œuvre a été lancée, comprenant l’installation de « feux rouges » à différents endroits stratégiques. L’objectif de ce projet, qui est estimé à un budget d’environ 136 millions de dirhams, est d’améliorer la fluidité du trafic et de renforcer la sécurité routière en étendant le réseau de vidéosurveillance et en organisant la circulation.
Toutefois, depuis son introduction, certains conducteurs ont remarqué que la circulation est devenue moins fluide, en particulier dans les ronds-points et les grandes voies, ce qui a entraîné des temps de passages et d’attentes plus longs que d’habitude. Sur les réseaux sociaux, les citoyens n’ont pas hésité à montrer leur mécontentement et la négativité de cette démarche, même si une période d’adaptation est requise pour évaluer l’efficacité du système. Aussi, on ne peut nier que les citoyens de la région du Nord, pour ne rien cacher, ne sont pas habitués à être conditionnés dans leurs conduites ni au nouveau système qui inclut le « fameux bouton d’appel au feu vert », qui est en réalité destiné aux personnes âgées ou aux malvoyants, mais chez nous, ça va faire un déclic de jeux pour les gamins, et il va falloir une autre logistique pour justement gérer la logistique en plaçant un gardien de la paix de part et d’autre des feux rouges qui porte ce bouton d’appel au feu vert. Tout ça, et il faut reconnaître que dans la zone du nord et surtout, « les gens du nord » sont considérés comme les meilleurs conducteurs, ils respectent les arrêts et les passages pour piétons sur tout le territoire marocain.
La mise en place des feux de signalisation à Tanger et la vidéosurveillance sont-elles suffisantes pour gérer le flux que connaît la ville pendant les périodes normales, les périodes estivales et les périodes des compétitions sportives ???
Une autre logistique pourrait être de grand secours pour la ville.
– l’installation de 2 tunnels :
– le 1ᵉʳ, un, longeant la corniche allant du port de la ville jusqu’au bout de l’avenue Mohamed VI « anciennement rue Malabata » :
- Son objectif : faciliter le transport entre la zone portuaire et les zones industrielles ou résidentielles, sans interférer avec le trafic maritime ni encombrer les voies côtières.
- Impact attendu :
o Accélération du transit pour les poids lourds et les véhicules utilitaires.
o Valorisation des espaces en surface pour des projets culturels ou récréatifs.
– Le 2ème, allant de la corniche vers la sortie de la ville, « route nationale N1 » : toujours avec les mêmes objectifs et les mêmes impacts.
– La mise en place de lignes de trams :
2 faisant les mêmes trajets et même, pourquoi pas, 2 autres de plus, un qui peut relier le centre-ville à la route de Tétouan, où se trouve la zone industrielle de Moghogha, et l’autre desservant l’ancienne route de rabat reliant le centre-ville avec la TFZ et la zone industrielle de Gzenaya, les zones industrielles qui connaissent les plus grandes concentrations ouvrières de la ville.
Ces aménagements auraient dû être pensés avant de réaliser les petits tunnels existants, qui a 50% règlent un peu le trafic, mais qui restent des voies de tueries au quotidien.
Grâce à ces infrastructures souterraines et aux lignes de trames, on pourrait désengorger les routes les plus denses, en offrant des solutions fluides pour traverser les zones stratégiques de la ville, ainsi permettre de réaliser 3 grands exploits :
- La Réduction des nuisances : Moins de bruit et de pollution dans les zones résidentielles et commerciales.
- La Sécurité accumulée : Séparation des flux de véhicules lourds et légers, réduction des risques d’accidents.
- La Connectivité améliorée : Optimisation des temps de trajet pour les habitants et les visiteurs.