- Younes Tazi, Wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a appelé les présidents des quatre arrondissements de Tanger (Tanger Medina, Maghougha, Souani et Beni Makada) à cesser de délivrer des permis pour les gardiens de voitures dans les rues, les ruelles et les places publiques.
M. Tazi a expliqué que la décision est prise pour freiner le phénomène de l’occupation de l’espace public par des gardiens de voitures dans diverses zones situées dans le territoriale des quatre arrondissement de la ville de Tanger.
M. Tazi a appelé les responsables du secteur à prendre les mesures nécessaires pour arrêter la délivrance desdits permis concernant les rues principales et les places publiques appartenant à leur territoriale, et il a également déclaré qu’un cadre juridique solide pour la gestion du parking est en cours.
Cette décision, signée par le Wali de la région, vise à limiter l’exacerbation du phénomène de l’occupation de l’espace public par les gardiens d’automobiles dans diverses rues, ruelles et places publiques situées dans le territoriale des quatre arrondissements susmentionnées, ainsi que les pratiques illégaux et les manifestations négatives que le phénomène produit sur la voie publique.
La décision souligne la nécessité d’adopter un nouveau mécanisme juridique pour réglementer le processus de stationnement, de manière à garantir les droits des citoyens et à maintenir l’ordre public.
D’un point de vue juridique, la gestion des espaces de stationnement et des parkings est régie par la Loi organique 113-14 relative aux communes, dont l’article 83 évoque clairement les prérogatives communales en la matière, par conséquent la commune crée et gère les services et équipements publics nécessaires à l’offre des services de proximité dans les domaines du transport public, y compris l’assainissement liquide et solide et les stationnements des véhicules.
La responsabilité du contrôle et d’encadrement de ce service public qui est le stationnement est donc attribuée aux Conseils locaux. Ces derniers sont tenus, d’une part, d’octroyer les autorisations aux gardiens et, d’autre part, de veiller au respect des contrats conclus avec les sociétés délégataires désignées pour gérer certains parkings ou endroits de stationnement.
Partant de ces éléments juridiques, force est de reconnaître que c’est la prolifération des faux gardiens qui pose problème. Si le secteur opère aujourd’hui dans l’anarchie absolue, c’est bel et bien à cause de ceux qui violent la loi. Si des personnes travaillent légalement avec des autorisations ou des contrats de gestion déléguée, conclus par les Communes ou les Conseils municipaux avec des sociétés, d’autres ne sont pas agréées. Des associations ont réclamé à plusieurs reprises la résolution de ce problème à travers la réforme du secteur, d’où vient la décision du Wali de geler les autorisations et les permis des gardiens jusqu’au nouvel ordre.