Le chômage au Maroc est le résultat d’un mélange de défis internes (inadéquation formation-emploi, dépendance aux secteurs vulnérables, faible diversification) et externes (chocs économiques mondiaux, concurrence internationale). Pour résoudre ce problème, une approche intégrée est nécessaire,
alliant réforme du système éducatif, diversification de l’économie et soutien aux PME.
Selon les dernières données du Haut-Commissariat au Plan (HCP), le Maroc a atteint un taux de chômage très alarmant.
Cette hausse du taux de chômage touche différentes classes sociales : chez les titulaires de diplômes de techniciens et de cadres moyens, on remarque une augmentation de 2,3 points, par rapport aux diplômés de l’enseignement secondaire qualifiant leur taux à augmenter de 0,5 points, en revanche, les diplômés de l’enseignement supérieur ont enregistré une baisse de 1,6 point, leur taux de chômage passant de 26,5% à 24,9%.
Quand on cherche les causes, on en trouve plusieurs,
entre politiques, économiques et sociales :
• La dépendance aux secteurs vulnérables aux aléas climatiques
(comme l’agriculture) ou aux fluctuations économiques mondiales (phosphates, tourisme) limite la création d’emplois.
• Une prépondérance des secteurs informels, qui offrent des emplois précaires et mal rémunérés, sans perspectives stables pour les travailleurs.
• Faible diversification de l’économie, avec un manque d’industries à forte valeur ajoutée capables de générer massivement des emplois qualifiés.
– Inadéquation entre formation et marché de l’emploi
• De nombreux diplômés peinent à trouver un emploi correspondant
à leur qualification, en raison d’une inadéquation entre les compétences enseignées dans les universités et les besoins des entreprises.
• Les jeunes sont souvent formés dans des filières saturées ou peu demandées, comme les sciences humaines ou sociales.
– Faiblesse des PME et startups
• Les petites et moyennes entreprises, qui devraient être
un moteur de création d’emplois, manquent souvent de soutien
financier et technologique, ce qui limite leur capacité d’embauche.
• L’arrivée massive de jeunes sur le marché du travail dépasse
souvent la capacité d’absorption de l’économie.
– Inégalités régionales
• Les régions rurales manquent d’opportunités d’emploi, et l’exode rural entraîne une concentration des chômeurs dans les grandes villes.
• Les investissements publics et privés restent concentrés dans les régions urbaines comme Casablanca, Rabat et Tanger.
– Manque de politiques publiques adaptées
• Les stratégies pour stimuler l’emploi manquent parfois d’efficacité, en raison d’un manque de coordination entre
les différents acteurs (gouvernement, entreprises, établissements
de formation).
– Rigidité du marché du travail
• La législation du travail, bien que protectrice, est souvent
perçue comme un obstacle par les employeurs pour
embaucher, en raison de coûts élevés et de procédures administratives
complexes.
– Chocs économiques
• Les crises globales, comme la pandémie de COVID-19
ou la hausse des prix des matières premières, ont aggravé
la situation économique et le chômage.
– Compétition internationale
• L’ouverture du marché marocain à la concurrence internationale
a affaibli certains secteurs industriels incapables
de rivaliser avec des produits importés moins chers.