Le Maroc vit depuis quelques jours le Recensement de la Population et de l’Habitat de 2024, marquant l’importance de cette activité pour le développement. Depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement en 1994, la nécessité de données démographiques désagrégées, notamment par sexe, est devenue cruciale, surtout pour suivre les Objectifs de Développement Durable (ODD). En 2014, l’ONU a appelé à une révolution des données pour mieux cibler les interventions en faveur des populations les plus vulnérables.
Avant d’entrer dans les profondeurs des choses, il faut d’abord se positionner et éclaircir certains point :
– 1 mois, le délai estimé pour recueillir les information mais qui peut se prolonger pour retard des réponses des foyer. 1 mois de retard et de perturbation pour le système scolaire avec les milliers de cadres enseignants participants a l’opération
– 1 mois de retard pour le système administratif en plein rentrée scolaire (à compter tous les employés des administrations qui sont censés accompagner les recenseurs pour leurs faciliter leur mission)
– 1 mois de peur (certains citoyens déclarent leurs réticents à recevoir les recenseurs, comme cela circule sur les réseaux sociaux, qui dit que ce n’est pas un voleur ou des agresseur en usurpation d’identité) de nos jours on voit un peu de tout et on doit s’attendre à tout.
– Les questions du recensement, pas de clarté sur les questions du programmes ni leurs finalités.
Cependant, un écart persiste entre le Nord et le Sud en matière de collecte et d’analyse des données. Parallèlement, des défis mondiaux tels que le vieillissement de la population, les menaces sur les droits reproductifs, et la crise climatique nécessitent des données actualisées pour garantir le bien-être et le développement inclusif des populations.
Le recensement de la population et de l’Habitat est une opération complexe et gourmande en ressources, nécessitant au moins trois ans pour être complétée. Le Maroc se distingue par son investissement significatif dans les données démographiques, sous la direction d’Ahmed Lahlimi, et possède une capacité statistique avancée dans les régions arabe et africaine. Ainsi, avec le soutien de l’UNFPA, le recrutement des agents recenseurs a été effectué numériquement, suivi de formations en ligne. L’équipe finale du recensement de 2024 se compose de 41 300 agents recenseurs (dont 18 300 femmes), 11 500 contrôleurs (dont 1 700 femmes) et 1 000 superviseurs municipaux (dont 200 femmes). Ces hommes et femmes couvrent une population estimée à 38 millions de personnes, subdivisée en 37 108 districts de recensement.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) collabore avec des statisticiens visiteurs pour renforcer les capacités, et avec le soutien de l’UNFPA, le Maroc est le seul pays africain à rapporter des indicateurs des Objectifs de Développement Durable (ODD) à des niveaux national et provincial.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a investi dans des logiciels et des technologies géo spatiales, utilisant des données d’imagerie satellite pour géo référencer plus de 4 millions de constructions. Pour le recensement de 2024, le HCP a adopté la collecte par enquête personnelle assistée par ordinateur (CAPI), ce qui améliore la qualité et l’accès aux données.
Or si le recensement va apporter beaucoup de bénéfice et de visibilité sur l’état sociale général du pays. Ces conséquences ne vont pas passer inaperçues.
Mouna.N