Les prix des carburants devraient franchir la barre des 20 dirhams dès le mois prochain. C’est ce qui découle d’une analyse du marché des carburants au Maroc, estime un expert , affirmant que cette nouvelle hausse relève de la résultante de plusieurs facteurs exogènes et endogènes en relation avec les changements géopolitiques, climatiques et en relation avec la pandémie, mais aussi à cause de l’entrée en vigueur de l’embargo européen sur le pétrole russe dès le 5 décembre prochain et qui constitue un facteur aggravant de la situation.
Pour sa part, le Haut commissariat au Plan (HCP) a publié une note qui conforte cette tendance, déclarant que « nous sommes entrés dans une nouvelle ère énergétique et qu’il va y avoir des hausses des prix » estimant que «le pari sur les énergies renouvelables pour faire baisser les prix à la pompe n’a pas réussi».
« Nous sommes exposés aux fluctuations des prix à l’international», affirme-t-on, expliquant « qu’en se basant sur la structure du prix au Maroc composé de 4 à 4,5 dirhams d’impôt (TIC+TVA)+ 1 DH des frais d’arrivage+ les marges des opérateurs qui prennent 1,5 jusqu’à 2 DH + la marge du raffinage qui oscille entre 3 et 4 DH+ le prix de la matière première 6,5 DH le litre, avec un baril à 90 $, on s’approche déjà de 18 DH», et «si ces paramètres demeurent figés, toute augmentation de la matière première sera répercutée sur le prix final».