Que peut-on dire quand on échappe à la mort donnée par le redoutable virus « Covid 19 » qui sème la terreur dans le monde.
On va poser la question à celui qu’on appellera « Karim », un Tangérois venu d’Europe et qui s’est retrouvé à Tanger, en duel avec le Coronavirus.
Fort heureusement, Karim a été plus fort, et il a battu en brèche son maléfique ennemi.
Ainsi, Karim qui était le deuxième patient admis à l’hôpital Duc de Tovar à Tanger où il a été testé positif au Covid-19, est le premier à avoir battu le virus Covid 19 dans notre ville. Aujourd’hui, il est en convalescence.
A l’heure où le nombre des cas contaminés par le Coronavirus continue de monter crescendo dans le monde où le Maroc, quoique moins atteint en comparaison avec d’autres pays qu’on appelle « Grandes puissances », cette note d’optimisme partie de Tanger, porte relativement en elle-même une lueur d’espoir dans la lutte contre la pandémie.
Karim, aujourd’hui rétabli, appelle les Marocains à se conformer strictement aux mesures de sécurité dictées par les autorités compétentes et recommande à ses compatriotes de recourir à la prévention et au dépistage précoce de ce mal du siècle dont on ne mesure pas assez l’ampleur de la propagation. : « De nombreuses personnes pourraient être aujourd’hui atteintes du virus, mais, ne le savent pas, parce qu’elles n’ont pas été dépistées. Je recommande vivement à tous de ne pas prendre à la légère les mesures de précaution dictées, notamment en observant, autant que possible un strict confinement et de se faire dépister au moindre doute ».
Le miraculé Karim nous raconte les péripéties de sa pénible bataille contre le coriace Covid 19 !
Dès son retour d’Espagne au Maroc, Karim a commencé à avoir de violents maux de tête, ainsi qu’une légère montée de fièvre, qui arrivait jusqu’à 39 degrés, rapporte notre confrère « Maroc diplomatique » que nous citons comme source.
« La fièvre baissait quand je prenais du paracétamol, mais les maux de tête étaient insupportables », explique Karim qui, contrairement à beaucoup de cas contaminés, n’avait pas de toux, pourtant considérée comme symptôme typique du coronavirus.
Après avoir douté qu’il serait peut-être infecté par le Covid-19, Karim a prudemment devancé les choses et appelé le numéro ” Allô SAMU 141″, dédié exclusivement aux personnes présentant des symptômes respiratoires, de la fièvre et de la toux, pour leur solliciter conseils et recommandations.
« Au départ, on m’a dit qu’il s’agissait certainement d’un rhume ou bien d’une grippe, qui allait passer dans quelques jours, mais j’étais persuadé que c’était plutôt autre chose, et j’ai dû insister pour que je sois diagnostiqué», explique Karim, ajoutant : « Ensuite, des autorités sanitaires se sont venues chez moi et m’ont emmené à l’hôpital « Duc de Tovar », où j’étais confiné dans une chambre isolée pour subir des prélèvements. Après 24 heures, il s’est avéré que mon cas était positif ! »
Interrogé sur la fréquence du suivi médical, Karim explique que les médecins spécialistes ne tardaient pas à rendre visite, chaque jour, à tous les cas contaminés pour suivre l’évolution de leur état de santé.
« Pendant les dix premiers jours, il n’y avait pas encore de traitement et on me donnait du paracétamol et de la vitamine C ; deux jours après, je me sentais déjà bien, mais il fallait que je reste en quarantaine pendant quatorze jours », rapporte Karim.
Quelques jours plus tard, alors que le Maroc avait décidé de recourir à la « Chloroquine » pour traiter les patients souffrant du Covid-19, on lui a fait suivre, sous grande surveillance médicale, un protocole de traitement à base de « Chloroquine » associée à la « Nivaquine » avec l’ « Azithromycine », pendant 5 jours.
« Je me sentais déjà rétabli. Toutefois, les effets secondaires des médicaments étaient très gênants. J’avais souvent des nausées et j’ai dû subir une petite dépression aussi», précise Karim.
Après plusieurs tests, dont les résultats étaient négatifs, Karim est ainsi devenu le premier cas guéri au niveau de la ville du Détroit.
Aujourd’hui, il est confiné chez et tenu d’éviter, ou du moins minimiser les contacts avec des gens durant la période de sa convalescence, afin d’éviter d’attraper le virus de nouveau.
« Pour ma famille, c’est une dure épreuve. L’inquiétude qui dévorait mes proches n’était pas facile à gérer. Ils ont traversé de mauvais moments, mais de mon côté, j’essayais de les rassurer, chaque jour, en faisant des appels vidéos pour leur montrer que j’étais en bon état de santé » conclue Karim qui tient à remercier, avec émotion, le corps médical et paramédical ainsi le personnel de service de l’hôpital Duc de Tovar, pour leur vigilance, leur compétence, leur dynamisme et leur sens de la responsabilité, mais aussi pour la grande patience affichée envers leurs patients.