Dans un nouvel épisode marqué par une intensification de l’hostilité envers le Royaume, l’Algérie a émis une directive ordonnant à son système bancaire de censurer les flux commerciaux transitant par les ports marocains. Certains observateurs voient dans cette action une réaction maladroite à l’initiative du Roi visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique. Cependant, l’impact sur le port de Tanger Med semble être très limité, voire insignifiant.
Le 10 janvier 2024, l’Association professionnelle algérienne des banques et des établissements financiers (ABEF) a publié une lettre informant que toute opération de domiciliation pour les contrats de transport impliquant le transbordement ou le transit par les ports marocains serait désormais refusée. Avant toute domiciliation, les banques algériennes doivent désormais vérifier l’origine des marchandises et obtenir l’assurance des opérateurs économiques que le transbordement ou le transit ne passe pas par les ports marocains.
Cette décision a été prise le même jour que la réunion du Haut conseil de sécurité algérien, présidée par le président Abdelmadjid Tebboune et le chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha. Il s’inscrit dans une série d’actions hostiles du régime militaire algérien envers les intérêts économiques du Royaume. Cette hostilité inclut des actions telles que le blocage des échanges avec l’Espagne en 2022 et la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains en 2021.
Bien que la nouvelle mesure algérienne cible spécifiquement le port de Tanger Med, les responsables et experts estiment que son impact sera très limité, compte tenu du faible volume de flux transitant par ce port à destination de l’Algérie. Certains soulignent le flou de la directive de l’ABEF, qui utilise l’expression « transbordement/transit », cachant ainsi les intentions malveillantes du régime algérien.
Cette décision pourrait compliquer la vie des importateurs algériens, les obligeant à demander à leurs fournisseurs d’éviter les navires transitant par les ports marocains. Cependant, cela pourrait également entraîner un surcoût significatif pour les importateurs, augmentant le coût du fret maritime à destination de l’Algérie, qui est déjà parmi les plus élevés en Méditerranée. Certains experts estiment que cette action pourrait finalement se retourner contre l’Algérie sur le plan économique.