Il est temps d’évaluer le football professionnel marocain .Quelles sont ses perspectives d’avenir ? Comment se portent les clubs au Maroc ? Y a-t-il un vrai progrès dans le sport de la balle ronde qui ne cesse d’attirer de plus en plus un public passionné ? Les dirigeants sont-ils à la hauteur pour gérer une équipe avec un budget de plus de deux milliards de centimes ? Le spectacle offert dans les stades est-il au bon niveau technique ? Autant de questions difficiles auxquelles il est difficile de trouver une juste réponse car citant en référence les critiques de la presse sportive ,la conclusion suivante demeure très amère et décevante :rien ne va au football professionnel marocain. Une réalité est certaine :les clubs ne sont pas bien structurés et travaillent dans l’anarchie totale et surtout dans l’improvisation. Pour remédier à ce mal, la FRMF est pointée du doigt et tout le monde se demande ce qu’elle fait pour contribuer au développement et à l’épanouissement des clubs. A ce sujet, il est impérativement nécessaire de rappeler les dernières et fréquentes déclarations de son président Faouzy Lekjae. Il disait toujours : « Pour parler vraiment de bonne structuration de la Fédération,, il faudrait d’abord commencer par les clubs qui doivent être bien structurés. Le bureau fédéral est l’image fidèle des équipes ».Une bonne réflexion qui donne beaucoup à réfléchir sur le football professionnel marocain et ses perspectives d’avenir. Une déclaration qui donne aussi beaucoup à réfléchir sur ce que la FRMF a fait pour faire sortir les clubs de la crise de la pandémie, pour consoler les dirigeants qui n’ont plus de recettes. A vrai dire, sous l’épidémie du covid 19,Faouzy Lekjae et ses proches collaborateurs auraient pu faire mieux que fournir des tests du coronavirus gratuits aux footballeurs à l’image des autres Fédérations étrangères qui ont octroyé d’importantes subventions aux clubs ayant perdu beaucoup d’argent. La situation du football marocain est alarmante :guichets fermés pour manque de public et fuite des sponsors. « Il n’y a plus d’argent ! s’écrient les pauvres dirigeants qui ne cessent de grignoter le pain noir pour payer les salaires de leur effectif ».Incompréhensible mais vrai, comment peut-on envisager des derbys Wac-Raja ou Raja-Wac, Irt-Mat ou Mat-Irt dans des stades vides avec une perte de plusieurs millions de dh. Aucun sou pour le football professionnel est une injuste décision de la FRMF. Pire encore,une multitude de précompte sur les revenus étaient enregistrés :le Raja, l’IRT, le MAT n’ont pas pu bénéficier de la recette des droits de retransmission TV pour avoir eu des dettes et des litiges avec les entraineurs et les footballeurs. Les pauvres clubs Zemamra,MAT et Oued Zem se sont vus interdits de recevoir leurs adversaires chez eux pour faute de gazon naturel à l’heure où le gazon synthétique était bel et bien une idée de la FRMF. Ils sont toujours en déplacement et ne reçoivent aucune indemnité ou subvention. Le président tétouanais nous disait l’autre jour que disputer un match au Grand Stade de Tanger coutait à son comité la coquette somme de 70.000 dh (versée à SONARGES). En dépit des difficultés et des conséquences de la pandémie, tout le football marocain était solidaire pour voir Faouzy Lekjae au bureau exécutif de la FIFA. Les amateurs, les professionnels, les ligues, la première et la deuxième division amateurs, la Botola I et II étaient derrière le premier mandataire fédéral pour voir sa candidature retenue. Maintenant, Faouzy Lekjael a gagné son pari pour siéger aux cotés de Infantino, ce qui est un grand atout pour le Maroc. Il lui reste encore une autre tâche importante : aider financièrement les clubs marocains.