L’association «Espoir pour enfants autistes» a organisé dimanche 7mars, au siège du Tennis Club municipal de Tanger (TCMT), une jou
ée de sensibilisation sur l’autisme et ses différentes méthodes thérapeutiques.
La présidente de l’association, Mme Imane Chaabaoui, a ouvert les travaux par une allocution dans laquelle elle a rappelé, en tant que mère d’un enfant autiste, elle avait contribué à la création de cette association en 2009, dans l’objectif de soutenir les familles dont les enfants sont atteints du syndrome autistique ou de troubles envahissants du développement (TED).
Le Dr. Elouardini a défini le syndrome décrit par l’autrichien Hans Asperger en 1944 et correspondant à une forme d’autisme de l’enfant associé à des niveaux intellectuels élevés dans certains domaines. Cette forme d’autisme est apparue dans la littérature médicale seulement au début des années 80. C’est essentiellement au niveau de la mémoire que cette capacité supérieure à la moyenne se révèle.

«Ce désordre du développement est d’origine neuro-biochimique associé à un problème génétique. Il se manifeste par des difficultés de la communication et des rapports sociaux. Les personnes qui en sont atteintes ont souvent un comportement répétitif, des intérêts et des activités spécifiques. On parle communément de spectre autistique parce que les symptômes peuvent être combinés de façon différente et aller de légers à graves. On ne connaît pas la cause des troubles autistiques, mais on sait qu’ils sont quatre à cinq fois plus fréquents chez les garçons que chez les filles», explique le pédopsychiatre, expliquant que la personne atteinte du syndrome d’Asperger souffre de difficultés de communication et dans les rapports sociaux.
Evoquant la première description de cette maladie qui remonte à 1943, et qui est due à Léo Kanner, le Dr Abdullah Elouardini a indiqué qu’il s’agit d’une maladie mentale grave caractérisée, entre autres signes, par un repli sur soi, d’où le nom « d’autisme » qui vient du grec « autos » signifiant « soi-même ».
Dans le même contexte, il a fait part de la population souffrant d’autisme.
Au Maroc, le nombre d’enfants autistes est estimé à 60 000 dont la plus grande partie est prise en charge exclusivement par la famille, rapporte le pédopsychiatre annonçant cependant qu’il existe des centres d’accueil dans les grandes métropoles du Royaume.
La psychologue et clinicienne Lemus Mylène estime, pour sa part, qu’ il est important que le psychologue clinicien, à l’intérieur d’une équipe pluridisciplinaire comme l’est celle de pédopsychiatrie, parle clairement de ce qu’il a perçu et constaté chez l’enfant à la fois dans son fonctionnement et son rendement intellectuel et au niveau de la structure de sa personnalité, son fonctionnement psychique en général (en termes adaptatifs et défensifs) afin qu’une thérapeutique adaptée puisse être proposée à l’enfant et à ses parents.
On retiendra de cette rencontre, qu’au-delà de l’apport des connaissances sur l’autisme, l’objectif est de sensibiliser, informer et innover pour répondre aux besoins du monde associatif, dynamiser son rôle dans le progrès social et culturel. Le but est également de rapprocher les acteurs économiques et politiques et les associations pour les alerter sur les besoins indispensables à leur développement. Mais il s’agit également d’impliquer le législateur pour faire évoluer les textes de lois permettant ces évolutions pour le monde
associatif, tout en exigeant la transparence, et en reconnaissant l’apport de l’acteur économique.
Chaque citoyen marocain est conce
é de près ou de loin par les sujets développés tout au long de cette campagne, quelles que soient ses facultés, quel que soit son domaine d’exercice ou sa place dans la société.
DRISS GHAZI