Le mercredi 12 février, Tanger a accueilli la troisième session de formation sur le « Protocole d’Istanbul : le rôle de la médecine légale dans la prohibition et la prévention de la torture », organisé par la Présidence du ministère public en partenariat avec le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et avec le soutien du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité.
Environ 80 personnes participeront à cette formation, dont 50 juges et magistrats délégués de toutes les cours d’appel de Tanger, Al Hoceima, Kénitra, Tétouan, Casablanca et El Jadida, ainsi que des représentants de la police judiciaire (sûreté et gendarmerie royale), du Conseil national des droits de l’homme, de la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion et des médecins légistes.
A cet égard, M. Hassan DAKI, Procureur général du Roi près la Cour de cassation et Chef du ministère public, a déclaré dans une allocution prononcée en son nom par le Secrétaire général de la Présidence du ministère public, M. Hicham Bellaoui, que « notre adoption de ce programme de formation spécialisée évoque les engagements internationaux du Royaume du Maroc résultant de son implication dans le système international des droits de l’Homme et de sa ferme volonté de renforcer la protection des droits de l’Homme, à travers la mise en œuvre des normes universelles issues des conventions internationales ratifiées par le Royaume du Maroc dans le domaine des droits de l’Homme et leur intégration dans la législation nationale et son invocation dans les pratiques quotidiennes des différentes institutions et parties prenantes.
Daki a souligné la volonté de la Présidence du ministère public de faire de la protection des droits de l’homme et de la lutte contre la torture une priorité de la politique pénale, et consacre un espace dans ses rapports annuels aux aspects liés au traitement judiciaire des cas de torture et au suivi des plaintes pour allégations de violence et de maltraitance.
Cette formation est supervisée par d’éminents experts internationaux, y compris ceux qui ont participé à la préparation de la version révisée du Protocole d’Istanbul et d’autres personnes ayant une expérience pratique et une expérience dans ce domaine.
Il convient de noter que le Protocole d’Istanbul, qui a été adopté en 1999 et révisé en 2022, comprend des directives et des normes internationales, et vise à rechercher, enquêter et évaluer les personnes qui affirment avoir été soumises à la torture et à des maltraitances, et à enquêter sur les cas de torture présumée pour les dénoncer aux autorités judiciaires afin de prendre les décisions nécessaires à leur sujet.