Le risque d’une deuxième vague du Covid 19 plane sur nos têtes
Alors que la première vague du nouveau coronavirus Covid-19 bat son plein depuis mars dernier, partout dans le monde, et se montre rebelle à tout traitement efficace, n’est pas endiguée, les experts en virologie appréhendent une deuxième vague du virus, plus féroce et plus virulente que celle que nous vivons depuis plus de cinq mois et dont la dangerosité va crescendo.
Cette seconde vague se ferait probablement sentir dès le début de l’automne prochain, c’est-à-dire dans deux à trois mois au plus, et pourrait prendre de l’ampleur en hiver, avec l’apparition des grippes saisonnières, précise-t-on.
D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déjà mis en garde contre cette deuxième vague qui pourrait être plus fatale que la première, puis qu’elle sera associée à d’autres épidémies saisonnières.
Le ministère de la Santé qui n’écarte pas, non plus, le risque de cette deuxième vague de la pandémie, estime que le nombre de cas devrait augmenter au gré de la levée du confinement, comme ce qui s’est produit ces dernières semaines dans certaines régions du Maroc qui avaient pourtant maîtrisé la situation au départ,, tel que cela s’est produit à Tanger, qui tient désormais le flambeau des contaminations et qui est considérée comme premier foyer pourvoyeur de Covid 19, à cause de la multiplication de clusters industriels et familiaux, et une relâche spectaculaire dans l’application des mesures préventives dictées par les services sanitaires qui semblent ne plus avoir d’effet.
C’est pourquoi le département de la Santé a pris des dispositions appropriées pour faire face à la situation, en adoptant un système de surveillance épidémiologique permettant de cerner la situation à travers des dépistages massifs et rapides, la gestion des foyers et le soutien des laboratoires privés impliqués dans l’opération avec du matériel et des kits de dépistage par la PCR (réaction de polymérisation en chaîne), la formule des unités mobiles de dépistage et la mise en place des hôpitaux de campagne dans certaines régions.
Selon le professeur Mustapha Naji, virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’université Hassan II de Casablanca, le scénario d’une deuxième vague reste probable, ce qui exige des préparatifs et des mesures appropriées, en maintenant les règles de sécurité sanitaire.
«Le Maroc risque une deuxième vague du virus au cas où les citoyens ne portent pas de masques et ne respectent pas les règles de distanciation physique » a affirmé l’expert, estimant, en outre, que l’ouverture des frontières pourrait multiplier les risques de cette deuxième vague, en cas de non-respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaire.
De son côté, le responsable du service de chimie et toxicologie à l’Institut Pasteur de Casablanca, Driss El Habchi, estime que le Maroc pourrait atteindre des niveaux que d’autres pays européens ont déjà connus, si les Marocains ne respectent pas vigoureusement les mesures de prévention recommandées.
L’alarme est renouvelée chaque jour par d’autres experts, au vu de la recrudescence des cas observés au fil du temps. Si le phénomène est mondial et les foyers et clusters s’ouvrent dans plusieurs pays, la progression rapide qu’observe le Maroc commence à tourner à la psychose et le virus qui continue à planer sur la tête des humais, ici comme ailleurs, menace de redoubler ses forces dans une deuxième vague qui n’est plus à écarter.
Autant ainsi dire qu’aucun relâchement dans l’application de ces mesures n’est permis et que personne n’a le droit de se comporter comme si la crise était derrière nous.
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