La nouvelle ville de CHRAFAT où en est-on dix ans après ?
[color=#999999][size=09]Le 27-03-2018 à 11:53:50 [/size][/color]
[b][justify][size=12] C’est en 2007 qu’on avait décidé la création d’une nouvelle ville baptisée « Chrafat » dans la commune rurale de Jouamaâ, province de Fahs- Anjra, à 20 km de Tanger et à 30 km de Tétouan.
Cette nouvelle cité qui représente un investissement colossal de 24 milliards de dirhams, devait s’étendre sur 1300 ha, et avait pour vocation de devenir un véritable hub de l’industrie automobile et des équipementiers, étant située à quelques encablures seulement du complexe industriel automobile Renault-Nissan et des zones industrielles de Melloussa. Elle devait ainsi accueillir, à l’horizon 2020, 150.000 habitants dans 30.000 logements, notamment des employés de l’industrie environnante.
Les travaux de construction ont démarré en 2010 avec, au menu, outre les habitations de types divers allant du logement économique à 140.000 DH aux villas de standing, toutes les infrastructures et équipements publics nécessaires, écoles, hôpitaux etc, ainsi que 166 ha d’espaces verts mais aussi des centres de recherche dans le cadre du technopark prévu.
La nouvelle cité de Chrafat fait partie d’un ensemble de quatre villes nouvelles construites au Maroc, à savoir Tamansourt, près de Marrakech ; Tamesna, à côté de Rabat ; Chrafate, aux portes de Tanger et Lakhyata, au sud-ouest de Casablanca. Leur réalisation a été confiée à la société immobilière publique Al Omrane aux côtés d’opérateurs privés de moindre importance.
Aujourd’hui, 10 ans après, ces cités sont-elles en conformité avec les objectifs assignés qui ont motivé leur création ? ..[/size][/justify][/b]
[justify][size=12][color=#000066]C’est au début des années 2000 que le Maroc a mis en place son Schéma national de l’aménagement du territoire (SNAT), une feuille de route comprenant notamment l’édification de villes nouvelles. À l’époque, l’objectif assigné était de trouver une solution à la forte demande en logements dans certaines régions et de décongestionner les grandes agglomérations.
Le concours d’idées pour la création de la nouvelle ville de Chrafat a été lancé en mars 2007 et la cité s’annonçait comme une exception et un véritable exemple dans le pays, alliant l’utile à la bonne cause écologique.
Ainsi, 166 hectares seraient réservés aux espaces verts, ce qui permettrait d’aérer la ville, de sensibiliser les gens à l’écologie et de leur apporter un meilleur cadre de vie. Mais en plus de toute la végétation, c’est essentiellement les éoliennes situées à l’horizon de la future cité qui feraient de cette nouvelle agglomération, une ville écologique qui souhaiterait utiliser ses propres ressources naturelles.
On a aussi opté pour un choix stratégique la situant à proximité de l’autoroute, du chemin de fer et de la voie express RN2.
La ville devait être développée en trois temps, prévoyant d’offrir à l’horizon 2020,
30 000 logements pour 150 000 habitants, le tout dans un style maroco-andalou, avec un maximum de 4 étages dans les constructions et l’harmonisation de toutes les façades, un tel cadre permettant ainsi à cette nouvelle cité de s’aligner sur le style architectural de la région Nord du royaume.
A court terme, il s’agissait de lancer une première phase dotée de logements collectifs et d’un bloc à usage mixte, le tout entouré par une importante ceinture verte. Dans une deuxième phase, on devait lancer une aire de logements collectifs ainsi qu’une zone dédiée aux industries légères de troisième catégorie, en plus d’un Technopark, une cité du savoir, un établissement d’enseignement supérieur et une bibliothèque.
Le défi pour la société Al Omrane était de faire venir des Tangérois et des Tétouanais, et de les convaincre de venir s’installer à Chrafat. Un défi qui ne s’annonçait certes pas facile, mais réalisable au vu des atouts que promettait la future cité.
Depuis son lancement, la ville avance, mais pas au rythme souhaité, au même titre d’ailleurs que les trois autres villes en construction.
Les débuts s’annonçaient prometteurs, mais l’engouement s’est estompé avec le temps.
Les populations qui y vivent ne sont pas satisfaites notamment que le déploiement des infrastructures et des équipements publics a tardé, avant qu’Al Omrane n’en fasse une priorité.
En dépit des plans de relance imaginés entre le bâtisseur public et le ministère de l’Habitat et de la Politique de la ville, ils ne sont pour le moment que 150 000 habitants, répartis sur les quatre nouvelles villes. La plus grande population réside à Tamansourt, qui accueille 55 000 habitants. Les travaux se poursuivent dans ces villes, et l’offre grandit au fur et à mesure.
Pour le management d’Al Omrane, il est difficile d’apprécier la réussite de ces pôles urbains dix ans après leur ¬lancement.[/color][/size][/justify]
[right][size=9][color=#999999] PH : DR [/color][/size][/right] [center][size=14][b][color=#006699][link=http://www.lejou
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