La Kasbah de Ghaïlan, un emblème monumental, actuellement délaissée. En dépit des efforts constants pour sa sauvegarde, le bâtiment persiste à se détériorer sous l’effet du temps et de la négligence.
Située à Tanger, au bord de la mer de la baie de Tanger, la Kasbah de Ghailan est un des monuments historiques les plus marquants. Elle est nommée en l’honneur de son créateur, Ali ben Abdallah el-Ghailan, un commandant militaire majeur du XVIIe siècle. Durant cette période, la Kasbah a occupé une position stratégique cruciale, en particulier dans la protection de Tanger contre les intrusions et dans le contrôle des voies commerciales. Sa localisation permet une vue sans faille sur le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée.
Hélas, des images isolantes et désolantes à la fois, voilà ce qu’on retient aujourd’hui de ce site. La Kasbah de Ghaïlan s’engloutit sous ses décombres. Des murs autrefois robustes se détériorent, des tours autrefois majestueuses s’écrasent petit à petit et la zone autour du monument est submergée par des plantes sauvages et des ordures et même squattée par les délinquants, y trouvant refuge loin des regards. L’édifice, délaissé et oublié, paraît sur le point de sombrer dans l’oubli.
Édifiée en 1664 par le commandant militaire Khadir Ghaïlan pour contrer l’occupation de Tanger par les Britanniques, la Kasbah de Ghaïlan est désormais seulement un reflet d’elle-même. Inscrite parmi les sites historiques de la ville du Détroit, elle est néanmoins délaissée.
L’aménagement de ce site ne pourrait qu’être bénéfique pour se joindre aux lieux prisés, tels que le palais des arts, les jardins de la Villa Harris et la corniche. Il pourrait séduire et attirer quotidiennement des centaines de visiteurs une fois rénové. Et pourquoi pas inclure la Kasbah dans le programme Touristique et en faire un passage essentiel qui connectera les divers sites d’intérêt de la zone de Malabata, mettant en évidence la passe historique de ce monument pour éveiller la curiosité et l’intérêt des visiteurs ?!
La Commune de Tanger a-t-elle son mot à dire sur ce monument ou va-t-il finir sous les bulldozers au profit du « Béton » ?