Le Palais des Art et de la culture de Tanger a connu samedi 28 septembre La grande soirée Andalouse avec la participation du Public organisée par Ifzarne Évents, une première pour ce style de musique tant complexe dans ses balances musicales.
C’était une soirée « des milles et une nuit », une soirée riche en vibration a travers le voyage entre les versets de louage, de ravissement et de supplice, un mélange entre l’arabe classique et la Darija marocaine. L’ensemble interprétés par le Maestro Mohamed Larbi Serghini, la diva Abir el Abed et le talentueux Omar Jaidi un trio qui a su faire vibrer le public durant des heures
Rares sont les pays du monde qui possèdent un patrimoine musical aussi riche et ancien que celui du Maroc. Connu autrefois sous le nom de “moussiqua al-âla,” musique instrumentale sans doute pour la différencier de la musique vocale, à caractère religieux, où l’emploi d’instruments de musique est banni, à l’exception de ceux qui servent à accuser le rythme, ce patrimoine est aujourd’hui communément appelé “at-Tarab al-Andaloussi,” littéralement : enchantement provoqué par la musique andalouse, ou plus simplement “al-Moussiqua al-Andaloussia,” la musique andalouse.
Cette musique est l’un des vestiges les plus attrayants et pourtant le moins connu surtout en Occident d’une civilisation très raffinée, la civilisation hispano-maghrébine, née de la fusion des cultures marocaine et andalouse et dont le Maroc est devenu, par la suite, l’héritier fondamental.
Sous la Dynastie Almoravide, la musique andalouse connaît une grande vogue au Maroc. L’histoire a conservé les noms d’un certain nombre de compositeurs andalous qui se sont établis dans notre pays à cette époque, tels Ibn Baja, vizir de Yahya Ibn Youssef Ibn Tachfine “à qui sont dus les airs les plus réputés en Andalousie” rapporte l’historien marocain Ali Ibn Saïd.
Mouna.N