L’immeuble « Renshhawsen » , dont la construction avait été lancée à la fin du 19ème siècle et achevée au début du siècle suivant, sur un terrain de 60.000m2, à l’initiative de l’entrepreneur allemand, Adolphe, fait aujourd’hui partie du legs patrimonial tangérois dont s’enorgueillit le bout de l’avenue Mohammed VI, ex-avenue d’Espagne, à l’entrée du port de Tanger-ville, dans le prolongement de la prestigieuse Corniche de la ville.
« Avec ses sculptures en fer forgé, ses couronnes impériales, ses tuiles importées de Marseille, ses plaques en marbre véritable, son escalier monumental, ses vitraux colorés, l’édifice éblouissait par sa beauté », rapportait, il y a encore quelques semaines, notre regretté concitoyen Mohamed M’rini, l’éminent journaliste décédé il y a à peine quelques jours, que Dieu ait son âme.
Cette prestance majestueuse de l’édifice n’échappait pas, non plus, à un autre fin témoin appréciant la beauté et la finesse architecturales ainsi que l’estime patrimoniale de cet immeuble. Il s’agit du défunt Maître Emanuel Colera, ancien avocat au barreau de Tanger et défenseur invétéré de tout ce qui avait une valeur patrimoniale en rapport avec sa ville de Tanger et qui, à la veille d’une Visite de SM Le Mohamed VI à notre cité, avait personnellement veillé à ce que l’immeuble « Renshhawsen » reçoive un coup d’éclat, avec la précieuse contribution du fidèle citoyen Mohamed Ajnah Mrini, alors employé à l’Hôpital Espagnol, qui avait sollicité et obtenu la contribution du consulat espagnol. M. Ajnah Mrini est aujourd’hui Président de l’Association « Renshhawsen ».
De son côté, le gouverneur de l’époque, Mohamed Hassad, avait contribué au classement de l’immeuble en question, en « Edifice patrimonial Tangérois ».
Aujourd’hui, alors que la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima prend plus d’ampleur et de valeur sous l’empreinte du wali, Mohamed M’hidia, les résidents et commerçants de immeuble Renshhawsen souhaiteraient une action encourageante de la part de l’autorité locale pouvant donner plus d’éclat et de valeur à l’édifice et leur ouvrir de nouveaux horizons à travers un accompagnement et une assistance permettant l’enrôlement progressif du bâtiment dans le monde de la Culture et du Tourisme, notamment que son emplacement à quelques pas de la Médina, de la plage, du port et du cœur battant de la ville s’apprête merveilleusement à une activité à la fois commerciale, culturelle et touristique.
Cette activité, d’autant plus séduisante, utile et lucrative, est indiquée en ces temps contraignants de la pandémie du Covid 19 qui sape l’activité économique au niveau du secteur.
C’est plus qu’un souhait, c’est une demande de sauvetage formulée dans la détresse…!